Le 18 novembre au Rex de Toulouse, Dajak partage la première partie de Klem avec Milua. À cette occasion, Culture 31 revient sur ses derniers morceaux. Son univers à cheval entre rap, rock, et lo-fi en a déjà séduit plus d’un. Spleen parisien et rêves d’évasion se conjuguent dans son art comme le rhythm embrasse le blues.
« Moi et mes regrets, on se taille ce soir, autre part », annonce Dajak dans son titre HoodieBlack (2021). En tous cas, destination Toulouse le 18 novembre. Rendez-vous au Rex plus précisément, pour honorer la première partie de Klem, tout comme Milua. Le public découvrira ou redécouvrira alors son style sans étiquette, mêlant inspirations rap, lo-fi, rock, soul… Il propose alors des bal(l)ades poétiques et mélancoliques aux sonorités hypnotiques, à travers les endroits où il se transpose. Pour citer à nouveau HoodieBlack : « Dans ma tête j’essaye de retrouver le bord de mer ».
Inverser le cours du temps
Dernière sortie en date, le morceau Sablier (2022), dans lequel la notion de temps est évidemment cruciale. L’artiste semble bloqué entre deux phases de sa vie. Il est en quête de la lumière au bout du tunnel. Dajak cherche en effet à sortir de cette spirale hors du temps, qui est aussi, paradoxalement, trop longue.
« Je lévite au milieu d’un équinoxe
Perdu quelque part entre deux épisodesLà ça fait trop longtemps que le soleil m’ignore »
Côté son, le titre commence par le souffle du vent et des accords de guitare. Tout en mélancolie. L’artiste semble presque avoir la gorge nouée par les larmes alors qu’il commence à rapper/chanter. Puis dans le clip, Dajak apparaît les yeux bandés dans différents paysages. Il avance à l’aveugle.
Deux apartés instrumentaux viennent alors également créer de nouvelles phases d’écoute. Les métaphores et parallèles entre le texte, l’image et le son sont nombreux.
« [Sablier] c’est un concentré de beaucoup d’émotions, beaucoup de travail de nuits blanches, de mètres d’altitudes et tout ça avec une équipe passionnée qui n’a peur de rien », a expliqué l’artiste.
Un artiste à suivre
« Excellent, beaucoup trop sous-côté », « Tu mérites plus mais ça va venir », ou encore « Ils sont où les millions de vues là ? ». Tels sont les commentaires sous le clip de son morceau Ciel Rose en version électrique (2021), comprenant un solo de guitare très galvanisant. Si Dajak n’est pas encore arrivé aux sommets de la reconnaissance de son travail, il est d’ores et déjà très prometteur.