Pascale Robert-Diard publie La petite menteuse aux Editions de L’Iconoclaste. Un portrait bouleversant aux frontières du mensonge.
Lisa, 15 ans, mène une vie à peu près banale. L’école, les amis, la famille. Sauf que la croissance de Lisa change tout. A 15 ans, elle est belle et possède déjà les charmes d’une femme. A l’inverse, ses copines ont encore les corps de l’enfance. Alors Lisa attire les regards et les convoitises de ses camarades de classe. Difficile pour la jeune fille d’appréhender ces attitudes persistantes voire bestiales. Elle fréquente un garçon de son école et espère qu’il saura la protéger. Mais le contraire se produit. Le garçon se vante et lui demande des faveurs pour les copains. Lisa, déboussolée, est affublée aussitôt d’une mauvaise réputation. La fille facile. Lisa tombe dans un engrenage dans lequel elle n’arrive plus à sortir.
Face au mensonge
Lisa devient de plus en plus silencieuse, triste. Les parents et professeurs s’inquiètent. Deux d’entre eux essaient de comprendre. Mais Lisa se taire dans le silence. Jusqu’à ce que cela ne soit plus tenable. Lisa avoue avoir été violée. Dès lors, tout lui échappe. Les parents accusent aussitôt Marco, un ouvrier venu faire des travaux. Lisa acquiesce. Et si la vérité était ailleurs ?
Alice, avocate de province, devra défaire les fils un à un de cette obscure histoire. Lisa lui demandera de l’écouter afin qu’elle raconte enfin la vérité. Une vérité que personne jusqu’alors n’a voulu entendre. Mais un homme a été condamné à tort et Lisa ne peut plus vivre avec cela sur la conscience.
Pascale Robert-Diard dresse un portrait intimiste et poignant d’une jeunesse interrompue par la cruauté des uns et les bonnes intentions des autres. Elle interroge sur les fausses apparences, celles qui permettent de condamner sans détour. Elle cherche la vérité dans les silences. Et elle bouscule en somme les convictions formelles et les institutions. Un récit parfois déroutant mais nécessaire.
Pascale Robert-Diard, La petite menteuse, L’Iconoclaste, 234 p.