Musiques, arts, initiatives et créations, la rédaction de Culture 31 poursuit le rendez-vous qui vous emmène à la découverte des talents toulousains. Cette semaine, c’est au tour de l’association “Le Centre des Arts Urbains” d’être placée en lumière. Tutorat artistique, médiation culturelle, identité locale, une structure qui compte bien se développer. Toulouse a du talent #6, entretien.
C’est en 2007 que Le Centre des Arts Urbains voit le jour. Actuellement située rue de la fonderie, non loin de palais de justice, l’association est composée d’une dizaine de membres actifs. Née de l’envie d’apporter l’art et la culture dans les quartiers toulousains, la structure travaille depuis seize ans autour de ces thématiques. Bien décidée à faire rayonner les mots, les danses et la musique, elle nous raconte son histoire et ses ambitions par la voix de Karim Dibane son responsable et co-fondateur.
Le Centre des Arts Urbains, l’interview :
Les actions de votre association en quelques mots ?
Le Centre des Arts Urbains s’est fondée sur des ateliers de danse et de MAO (musique assistée par ordinateur) dans les quartiers de Toulouse. On n’a jamais cessé de travailler autour de ces thématiques. Aujourd’hui, le centre c’est toujours des ateliers d’écriture et de la danse, une dictée de renom avec laquelle on collabore, des concerts, un label de musique et maison de disque (l’artiste toulousain Specy Men), et plus largement, grâce à un espace studio, de l’aide aux créateurs de passage ou en développement.
Une identité très hip-hop donc, quelles valeurs souhaitez-vous défendre avec ce choix ?
Le hip-hop, c’est l’art, la mentalité des rues, du vivre-ensemble, des cultures. On voulait défendre ces valeurs avec les jeunes de la ville. Les rapprocher de la culture et des arts dans leur quotidien. C’est un peu notre crédo. Dans un autre temps, nous sommes de grands passionnés de musique, de rap, de danses et de compositions. On souhaite également incarner un lieu fort pour la musique et les scènes dans la région. Apporter des outils, des conseils, organiser des rencontres… L’idée est d’insuffler cette aura de collectif, de lieu phare pour la culture.
Le Centre des Arts Urbains est située à Toulouse, mais on vous retrouve sur d’autres événements dans d’autres villes. Vous souhaitez élargir vos lieux d’activités ?
Ce serait un plaisir ! Si le cœur de notre association est recentré sur Toulouse et sa couronne, on est aussi ravi de se déplacer lors d’événements comme la dictée, les tremplins musicaux, ou les concerts de notre artiste. On est déjà passé par Carcassonne, Sète… Un objectif prochain est de clairement s’identifier dans le sud de la France. On est en bonne voie !
Ces initiatives tournées vers les autres sont admirables, même nécessaires pour la culture et sa diffusion. Vos actions sont-elles soutenues par la ville ? La région ?
Honnêtement oui. Nous avons la chance d’avoir plusieurs structures qui nous ont rapidement fait confiance. C’est parfois des batailles administratives, mais globalement, nous sommes très bien accompagnés. Je pense à la ville, la région, le département, la préfecture, les artistes… Les mains tendues ont été nombreuses. Travailler en indépendance à Toulouse n’est pas facile, mais c’est tout à fait possible. Il y a de superbes projets dans la ville. Il manque peut-être une structure référente pour recentrer toutes ces dynamiques…