En ce lundi 09 mai, à 20h, les murs du Théâtre du Capitole résonneront des accents déchaînés mais, maîtrisés !! des voix de Lawrence Brownlee et Levy Sekgapane. Les airs sont de Rossini, Bellini et Donizetti. Du bel canto de A à Z, en solo ou duo, ils sont accompagnés au piano par Giulio Zappa. Encore un récital à ne pas manquer.
En ce début de XXIè siècle, Lawrence Brownlee fait partie des titulaires de la plus haute marche pour ce qui est du belcantisme. Levy Sekgapane est en route pour la gravir à son tour. Deux ténors dits légers ou tenore di grazia réunis.
Le programme du récital est le suivant :
Le jeune sud-africain Levy Sekgapane était toulousain l’été dernier puisque programmé dans le Carmina Burana de Carl Orff dans laquelle cantate scénique le poste de ténor est plutôt redoutable. Le récent trentenaire s’est comme on dit déjà frotté au rôle du Comte Almaviva et c’était à l’Opéra Bastille en janvier 2018. Premier prix du concours Montserrat Caballé en 2015, vainqueur auprès de 304 candidats, de ses qualités reconnues, il a été écrit : « Voix facile, bien timbrée, fraîche et très communicative, avec un naturel enviable et une couleur très attrayante et particulière, qui rappelle légèrement par le son et le placement William Mateuzzi mais surtout le ténor américain Lawrence Brownlee ». C’est amusant de les retrouver côte à côte au Théâtre du Capitole !!
Américain, approchant la cinquantaine, maintenant au sommet de sa carrière, Lawrence Brownlee écoute religieusement sa voix avant de se décider pour le moindre rôle nouveau à mettre dans son répertoire. Une très grande sagesse. Il s’est retrouvé très rapidement plongé dans Rossini et, comme on dit, ses qualités “matchent“ tout de suite avec l’écriture des airs du grand panda fainéant. La souplesse nécessaire, acquise avec la pratique du gospel, une tessiture naturelle haut perchée, la netteté aussi, un cocktail idéal pour interpréter Rossini et par promiscuité d’écriture, du Donizetti et maintenant du Bellini. Il va enchaîner les, Le Barbier de Séville, L’Italienne à Alger, La Cenerentola….Un timbre idéalement clair, un aigu facile et percutant, le souffle, une virtuosité sans failles, que des qualités qui font merveille dans de telles partitions. De nouvelles portes s’ouvrent comme Arturo dans Lucia di lammermoor. Mais encore, Tebaldo dans Les Capulets et les Montaigus, ou encore des opéras, la Sonnanbula, I Puritani, Il Pirata et même, il envisage Nadir dans Les Pêcheurs de perles.
Nous avons eu la chance de l’avoir sur scène dans l’opéra Un Turc en Italie en Narciso. C’était en mars 2008. Sa prestation fut alors qualifiée d’électrisante.