Roland Perez publie Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan aux éditions Les Escales. Un premier roman émouvant et drôle.
Roland vit dans un Hlm avec ses parents et ses frères et sœurs. Un petit appartement qui déborde de vie, de rires et de cris. Roland est le témoin privilégié de ce spectacle vivant car il ne peut pas marcher. Il est né avec un problème au pied. Les médecins se succèdent et sont formels : le petit ne marchera jamais. Un verdict auquel Esther – la mère – est prête à tordre le cou coûte que coûte. Son petit dernier ne marchera pas ? C’est ce qu’on verra ! Apparaît d’emblée une mère au caractère unique. Colorée et active, elle s’occupe de sa famille en vrai chef. Rien n’échappe à son œil. Surtout pas son petit Roland qui reste toujours avec elle à cause de sa maladie. Elle l’emmène partout, refusant qu’il aille à l’école, elle veut le protéger. Alors elle prie, sans arrêt, dresse un autel et allume des bougies pour demander un miracle. Celui-ci tarde à venir mais, à force de taper à toutes les portes, une finira par s’ouvrir et par offrir un brin d’espoir.
Tenir debout
Esther rencontre la veuve d’un rebouteux qui est prête à les aider. Mais le petit va devoir porter des corsets et ne pas bouger. Cela durant des mois. Esther acceptera-t-elle tous ces sacrifices ? Bien-sûr ! Elle fait installer le lit de Roland dans le salon. Maintenant il faut trouver le moyen d’occuper un petit garçon de 5 ans qui ne doit pas bouger. Ce n’est pas mince affaire, mais la solution est là : Sylvie Vartan. Roland voue une grande admiration pour la chanteuse. Elle le magnétise et l’immobilise de fascination. Aussitôt, Esther fait acheter un mange-disque et tous les vinyles de l’artiste. Une longue et belle relation ne fait que commencer.
Le récit de Roland Perez est amusant. Un petit garçon devenu un homme épanoui et heureux grâce aux piliers de sa vie, Esther et Sylvie Vartan. Ce roman offre un message d’espoir, une leçon d’optimisme. Car le parcours de Roland adulte suit un chemin surprenant qui le mène vers des rêves auxquels lui-même ne devait pas imaginer. Entre douceur et hilarité, cette histoire s’accroche au lecteur comme un conte ouvert sur tous les possibles.
Roland Perez, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, Les Escales, 224 p.
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