Spider-Man : No Way Home un film de Jon Watts
Le réalisateur américain Jon Watts signe ici son troisième Spider-Man en même temps que l’un des meilleurs Marvel qu’il nous ait été donné de voir depuis longtemps. Triomphe légitime assuré !
La vie est devenue tout à coup insupportable pour Peter Parker. Démasqué, le super-héros Spider-Man a maintenant un visage et une identité. Que faire pour revenir à une vie citoyenne avec sa copine MJ, à une existence aussi paisible qu’étudiante. Peter Parker décide d’aller voir son collègue en matière d’actes super-héroïques, le Docteur Strange (l’inusable et formidablement vintage Benedict Cumberbatch). Il y a bien une solution mais très délicate à mettre en œuvre. Le Docteur tente le coup…et le loupe. Oups ! Résultat, voici que reviennent d’une autre dimension quelques créatures bien connues mais pas forcément très amicales : le Bouffon vert, Docteur Octopus, l’Homme-sable, le Lézard et Electro. Comment faire pour les renvoyer gentiment dans leurs univers ? Plutôt que de s’en débarrasser définitivement !
Heureusement Peter va pouvoir compter sur le secours inattendu de… STOP !!! Sous peine de monter sur le bûcher auquel ne manqueraient pas de mettre le feu des fans de l’Homme-Araignée, j’arrête là ! Sachez seulement que l’arrivée à l’écran des secours en question a provoqué de véritables délires chez la gent féminine d’une salle par ailleurs déjà bien chauffée à blanc par un film aux nombreuses qualités. La moindre n’est pas un scénario qui, sans tourner le dos au suspense, aux rebondissements, à l’humour, à l’action, aborde des domaines beaucoup plus personnels, tels que la destinée, l’amour, le devoir. A dire vrai, l’une des scènes du film dont la BO somptueuse est signée Michael Giacchino, frôle l’émotion que l’opéra peur vous faire éprouver dans ses meilleurs moments. C’est dire ! C’est dire aussi que Tom Holland (Peter Parker) dévoile alors, à nu, l’étendue de son talent alors qu’un silence de cathédrale est tombé sur la salle, en l’occurrence pleine à craquer. Un grand moment de cinéma que l’on n’attend pas forcément dans ce genre de production. Rassurez-vous, ce n’est pas non plus une thèse de troisième cycle sur l’existentialisme. Les effets spéciaux semblent ici dépasser toutes les frontières du connu à ce jour et vous laissent cramponnés à votre fauteuil.
Véritable passerelle entre les générations, ce film, formidablement attachant, devient de facto un marqueur dans l’univers des super-héros, pointant du doigt les challenges à relever… Petite précision pour les fans : il y a DEUX scènes post-générique qui annoncent de bien belles retrouvailles.
Tom Holland – Merci l’araignée !
Même s’il n’est pas le premier Peter Parker de l’histoire de l’Homme-Araignée, ce jeune britannique de 25 ans aujourd’hui en est le plus célèbre interprète. D’ailleurs, sa célébrité personnelle, Tom Holland la doit à son héros arachnide car la carrière de cet ancien danseur bascula en 2015 lorsque Marvel le choisit pour enfiler le fameux collant rouge. Le film sous rubrique nous prouve, à certains moments, que ce jeune comédien pourrait peut-être essayer avec bonheur d’emprunter d’autres chemins scénaristiques.