Cécile Coulon publie Seule en sa demeure aux éditions de l’Iconoclaste. Un roman plein de charme et de mystère.
Aimée est une jeune fille enjouée. Très proche de son père et de son cousin espiègle, elle grandit dans une sorte de liberté naïve. Un jour, son père l’interpelle pour lui proposer de se marier avec un homme qu’il trouve parfait pour elle. Candre Marchère. Veuf depuis peu et propriétaire d’une immense demeure, il semble prévenant et très convenable. Aimée n’a que 18 ans et connaît si peu de choses sur le mariage. Mais nous sommes au XIXème siècle et les mariages arrangés sont affaires courantes. Aimée accepte de rencontrer le prétendant. Ce n’est pas un coup de foudre, mais il ne lui déplaît pas. Le mariage aura lieu et la jeune femme devra quitter son enfance et sa famille. Une nouvelle vie s’ouvre devant elle, mais bientôt de sombres secrets viendront la troubler.
Vivre avec des fantômes
Le domaine de la Forêt d’Or, propriété du tout nouvel époux, est luxuriante, mystique. Aimée a du mal à trouver ses repères. Elle se sent étrangère. Sans compter sur la présence d’Henria – la domestique plus que présente – et du fils de celle-ci, un jeune homme étrange qui ne parle pas et qui s’enfuie sans cesse. Aimée ne sait que penser du lieu. Et puis, traîne encore le fantôme de la première épouse Aleth. Qui était-elle ? Comment a-t-elle pu mourir si jeune ? Les longues journées de vacuité nourrissent la curiosité et bientôt l’inquiétude. Personne ne semble disposé à répondre. Aimée s’ennuie et tourne en rond. Son mari, qui veut la satisfaire, lui organise des cours de musique avec une professeure très douée. Emeline entre alors dans la vie d’Aimée et soudain tout devient plus vivant, plus intrigant. Et le temps des vérités semblent dès lors devenir nécessaire.
Cecile Coulon dresse le portrait d’une femme touchante et en plein éveil. Rien n’est laissé au hasard, ni les descriptions réalistes, ni la narration qui transporte dans un tourbillon poétique et encore moins la relation entre les personnages qui oscillent entre inquiétude, peur et désir. Un roman d’une réussite implacable, encore !
Cécile Coulon, Seule en sa demeure, Iconoclaste, 336 p.
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