Dans ce contexte particulier de crise sanitaire et sociale, les organisateurs du Printemps du Rire ont pris le parti de faire face et de s’adapter aux consignes du gouvernement. Les organisateurs, les acteurs locaux de la Culture, les artistes se sont pliés en quatre pour nous plier en deux … de rire, évidemment ! En collaboration avec la billetterie en ligne Festik, le magazine Clutch, la salle de spectacle culte du Bikini et Le Bijou, Le Printemps du Rire se déroulera en live sur 31 jours, du 5 mars au 4 avril 2021. Le festival sera visible en direct sur les réseaux sociaux du Printemps du Rire et de Clutch.
Les temps forts seront nombreux, les têtes d’affiche au rendez-vous et les surprises multiples ! Pour soutenir cet événement, on vous attend nombreux en streaming pour célébrer le credo originel du festival : « RIRE SINON RIEN » !
Les temps forts en live du Printemps du Rire
Vendredi 5 mars à 20h30 : LE GALA D’OUVERTURE pour découvrir les 6 jeunes talents francophones sélectionnés parmi 150 candidatures pour « Le Tremplin du Printemps ».
La soirée sera animée par leur marraine, Nadia Roz, révélation du Marrakech du Rire en 2015 et se déroulera en direct et gratuitement depuis Le Bijou.
Samedi 13 mars à 20h30 : LA NUIT DU PRINTEMPS en live – 2h30 de rire en direct depuis le Bikini à réserver via la plateforme de la billetterie toulousaine Festik pour 5 € seulement. Elodie Poux, que vous connaissez notamment pour son one woman show « Le Syndrome du Playmobil »animera la soirée.
Au programme, des interventions hilarantes du belge Guillermo Guiz, du trio suédois Blond and blond and blond, de Nadia Roz, les Jumeaux, de la stand-uppeuse Doully ou encore Inno JP – le jeune talent 2020 élu depuis par Blanche Gardin pour assurer nombre de ses premières parties et par Kyan Khojandi pour participer à l’émission sur Canal plus – Olivia Moore ou Elisabeth Buffet …
Retrouvez ici la programmation détaillée du Festival avec les rendez-vous du rire à noter dans vos agendas.
Face à face en live (encore ! ) depuis la grande finale des Tremplins du Printemps avec Mary Diévart, Directrice Artistique du Festival depuis 2017.
Le contexte de crise sanitaire et social est évidemment aussi responsable de la faillite des nombreux lieux culturels. Comment vivez-vous cette période noire pour le spectacle vivant ?
Nous, qui travaillons dans le spectacle vivant et plus largement dans la Culture, sommes face une situation pour le moins inédite. L’an dernier, le Printemps du Rire a dû s’arrêter au milieu de son Festival, nous avons adapté chaque jour et même chaque heure en fonction des décisions gouvernementales. Et depuis, les choses n’ont pas évolué d’un iota. Le monde de la Culture est soumis aux allocutions, laissant planer des dates variables de reconfinement, de réouvertures ou fermetures de salles, de jauges et j’en passe ! Nous avons l’impression d’être des cuisiniers qui choisissons nos produits, faisons une recette à faire déguster au public, mais celle-ci ne sort jamais du four ! Alors on reprend la recette, on la réajuste, on va chercher d’autres produits on réinvente. Bref, on s’adapte. Du coup, pour éviter une énième frustration, nous avons décidé très en amont, d’organiser des RDV en Live afin de pouvoir garantir du Rire au public qui en a bien besoin !
Votre réponse à la fermeture des lieux de culture est de rendre accessible le Printemps du rire aux spectateurs en imaginant une édition live. Racontez-nous la genèse du projet et les liens qui se sont imposés avec les intervenants.
Nous étions au bureau courant octobre, en train d’imaginer un énième scénario. Et puis l’idée a germé de proposer dans tous les cas le rdv incontournable en matière d’humour dans le Département qu’est la Nuit du Printemps (initialement prévue au Zénith). Notre grand RDV populaire, qui propose près de 2h30 d’humour.
Tout d’abord, il a fallu convaincre les maisons de production, qui pensaient à l’époque, que nous pourrions le faire en public, une fois convaincues, il a fallu en parler aux artistes. Certains ne se sentent pas forcément à l’aise devant des caméras et sans public. Pour du spectacle vivant en humour, enlever les interactions du public ce n’est pas rien !
Et puis, j’ai contacté Etienne de Festik, lui parlant du projet. Nous travaillons main dans la main depuis de nombreuses années. Il a tout de suite été enthousiaste, nous allions faire cette nuit ! Ensuite, après une rencontre, plus que prometteuse avec Karim Guerch, directeur de l’association Regarts (qui organise des concerts ), nous nous sommes rencontrés avec Fabrice Sansonetto, directeur du Bikini. Tout le monde a joué le jeu, tout le monde a eu envie de proposer un spectacle de qualité et le tout à un tarif plus qu’abordable. Car je tenais à garder cet esprit populaire et ouvert de la Nuit du Printemps.
Nous sommes aujourd’hui dans une sorte d’euphorie en nous disant que nous voulons tous faire au mieux pour proposer le premier grand événement en Live, et pour une fois cela ne se fera pas à la capitale mais bel et bien chez nous à Toulouse !
Comment ont réagi les têtes d’affiche – acteurs, comédiens, humoristes- à l’idée de se produire dans une salle sans spectateurs ?
Le cachet des artistes a été maintenu même si le prix du billet est passé de 18 à 5€. Nous voulions offrir ce cadeau aux spectateurs ! Au début, les artistes étaient frileux, angoissés à l’idée de jouer dans une salle vide mais ils ont vite compris l’urgence de rire, de faire rire et de continuer à exercer leurs talents. Le oui a été unanime ! On aura peut-être même la visite imprévue d’une grande star de l’humour, nous attendons sa réponse …
Vous avez dû assister aux sélections du Tremplin du Rire à Paris. Parlez-nous des nouvelles recrues ?
Le 9 février, nous rencontrerons les 14 finalistes à Paris. Mais je n’ai pas le droit d’en dire plus … Alors chut !!!
« Faire rire, c’est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu’un distributeur d’oubli ! », écrit Victor Hugo (L’Homme qui rit, 1869). En temps de crise, le rire apparaît comme une pompe à endorphines qui nous libèrerait de nos angoisses. Pourrait-on dire que cette année le Printemps du Rire sera un médicament anti-Covid ou du moins anti-morosité ?
Nous souhaitons faire du bien et notre manière de faire du bien c’est de faire rire les spectateurs. Le rire, c’est peut-être la seule arme qu’il nous reste pour faire face à cette situation incroyable et défier la morosité !
Billetterie en ligne du Festival