Décidément, l’année 2020 restera dans l’histoire musicale toulousaine comme la plus fertile en événements célébrant l’anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven. Une série de concerts d’hommage balise cette nouvelle saison de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse. Le 16 octobre prochain, la formation symphonique toulousaine sera dirigée par le jeune chef invité Lio Kuokman, natif de Macao, qui a remporté en 2014 le 2ème prix du Concours International de chefs d’orchestre Evgeny Svetlanov de Paris.
Lio Kuokman © Alexander Ivanov
Cette soirée du 16 octobre permettra donc de découvrir un nouveau talent de chef d’orchestre et également pianiste en la personne de Lio Kuokman. Ce jeune musicien a reçu de nombreux diplômes, de la Hong Kong Academy of Performing Arts, un Master en piano de la Juilliard School, du Curtis Institute en direction d’orchestre et en clavecin, ou encore du New England Conservatory of Music. Il a assisté aux master classes de grands chefs d’orchestre tels que Simon Rattle, Michael Tilson Thomas, James Levine, Christopher Eschenbach et Alan Gilbert. Il dirigera à Toulouse une œuvre rarement donnée de Beethoven, son Triple concerto pour violon, violoncelle et piano. Performance exceptionnelle, Lio Kuokman en assurera en même temps la partie de piano ! Il sera entouré de deux solistes bien connus des Toulousains, le violoniste Kristi Gjezi, premier violon solo de l’Orchestre national du Capitole, et de Marc Coppey, figure incontournable du violoncelle français.
Avec ce concerto hors norme, Beethoven a accompli ce que personne n’avait osé faire avant lui. Avec ces trois solistes confrontés à un orchestre symphonique, la partition se situe à mi-chemin entre le concerto, la musique de chambre et la symphonie concertante. Composé 1803, en même temps que sa Symphonie Héroïque, ce Triple concerto ouvre grand les portes du romantisme.
Marc Coppey © Kyoko Homma
En complément de programme, deux partitions également assez rarement données seront interprétées. C’est surtout le cas de la Suite pour orchestre Op. 11 de Erik Wolfgang Korngold, tirée de la musique de scène pour la pièce Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare. Alors que la musique de scène initiale comporte onze numéros, la Suite en compte cinq. Rappelons que, de Korngold, les Toulousains ont pu découvrir et apprécier l’opéra La Ville morte, donné en novembre et décembre 2018 au Théâtre du Capitole.
L’autre suite orchestrale inscrite au programme résonne de façon plus familière. Il s’agit de la Grande Suite pour orchestre, op. 59 tirée de l’opéra Der Rosenkavalier (Le Chevalier à la rose) de Richard Strauss. Voici une musique pleine de sensualité, de richesse orchestrale, d’évocations fortes du contenu affectif et sensible de l’opéra dont elle évoque les développements.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Billetterie en Ligne de l’Orchestre National du Capitole