Nickolas Butler publie Le petit-fils aux éditions Stock. L’amour inconditionnel entre un grand-père altruiste et un petit-fils exceptionnel.
Lyle et Peg vivent dans le Wisconsin. Un charmant petit coin de paradis et de tranquillité pour y passer sa retraite. Lyle est un homme robuste, travailleur. 30 ans dans le même commerce, il passe désormais ses journées à aider des amis qui tiennent un verger, à boire des bières avec son meilleur ami, bientôt atteint d’un cancer incurable, et à se promener avec sa femme Peg. Mais ce que Lyle préfère par-dessus tout, c’est passer du temps avec son petit-fils, Isaac. Isaac est un enfant attachant et doué d’une intelligence fascinante. Le roman s’ouvre sur ce décor idyllique avec une famille idyllique. Car, oui, Lyle et Peg sont de surcroît des parents très attentionnés avec leur unique fille Shilol, adopté dès sa naissance. Tout cela paraît presque trop parfait. Une ambiance quasi champêtre pour une retraite de rêve. Cela aurait été possible si Shilol ne s’était pas entiché de Steven, étrange prédicateur d’une communauté religieuse, Coulee Lands. Disons-le clairement, une secte. A partir de là, tout va basculer pour le pire.
Un enfant en danger
Steven, dans son bon rôle de gourou, joue de son charme et de son charisme pour impressionner ses fidèles. Shilol est tombée dans le panneau. Elle croit la moindre parole de cet imposteur. Aussi, lorsque celui-ci la convainc qu’Isaac a un pouvoir de guérisseur, elle ne questionne même pas son jugement. Pire, elle s’éloigne de ses parents adoptifs et surtout de Lyle qu’elle accuse d’être mauvais pour Isaac. Steven est bien évidemment derrière chacune de ces manigances. Car n’a-t-il pas compris que le grand-père ferait tout, tout, pour sauver et préserver son petit-fils ?
Inspirée d’une histoire vraie, Nickolas Butler retranscrit fidèlement la détresse de ce grand-père qui veut sauver sa famille, sauver son petit-fils victime de la bêtise humaine. Comme toujours dans les romans de Nickolas Butler on retrouve de nombreux thèmes très inspirants tels que les liens amoureux, la foi, la force d’un couple qui lutte face à l’adversité, l’amitié, etc. Depuis son premier roman – très remarqué – Retour à Little Wing, c’est aussi l’écriture de Nickolas Butler qui séduit et captive par la mise en scène des personnages, leurs fragilités, leur combativité et les décors qui tendent la main afin de se laisser happer par son univers unique. Un écrivain à suivre, encore et encore !
Nickolas Butler, Le petit-fils, Stock, 350 p.
Photo : Nickolas Butler © Andrea Paulseth