Le dimanche 1er septembre 2019 à 16 h, Musique en dialogue aux Carmélites présente le dernier concert-lecture de sa saison. Cette série de concerts de musique de chambre imaginée par Catherine Kauffmann-Saint-Martin, poursuit sa trajectoire originale.
Après avoir célébré l’hispanité lors de la première rencontre du 16 juin dernier, puis un voyage sonore peuplé de mélodies qui chantent l’enracinement des souvenirs, le 7 juillet dernier, et enfin, le 25 août, un programme inspiré par les thèmes de la terre natale, de la nature, de la liberté et de l’exil, le programme en création du 1er septembre, intitulé Préludes poétiques, se consacre à Claude Debussy et une pléiade de grands poètes liés par l’esprit au grand compositeur.
Rappelons que le concept original de cette série consiste toujours à marier lettres et notes en un dialogue parfaitement en situation dans ce lieu magique qu’est la chapelle toulousaine des Carmélites. Ce nouveau programme est construit autour du premier livre des Préludes de Debussy qui sera joué par le jeune et grand pianiste Cyril Guillotin. François Marthouret sera le récitant de luxe de cette mise en perspective musique-littérature. Les textes visités seront signés de personnalités aussi différentes que Victor Hugo, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Louise Ackermann, Paul Valéry, Yosa Buson, Théophile Gautier, René Frégni, William Shakespeare et Bernard de Ventadorn. En outre, ce dialogue intime sera mis en scène par Andrée Benchetrit, également comédienne et professeur d’art dramatique.
Disciple de Brigitte Engerer et Aldo Ciccolini, Cyril Guillotin a travaillé avec les plus grands artistes et pédagogues. Il a multiplié les succès aux concours nationaux et internationaux de jeunes talents dès l’âge de 8 ans et donné son premier récital à 11 ans au « Festival Européen Mozart » de Prague. Une agression violente en 2007 l’a contraint d’arrêter le piano pendant 8 mois et à refuser tout concert pendant 2 ans. Cyril tournera cette interruption à son avantage en créant l’association « Les Classiques Buissonnières » pour porter la musique où on ne l’attend pas, pour tous, sous des formes nouvelles. Il a surmonté cette épreuve en développant une vision neuve de sa mission d’artiste.
Acteur, metteur en scène et réalisateur, François Marthouret a joué au cinéma dans les films des plus grands réalisateurs de notre temps, au cinéma comme à la télévision. Il a en outre lui-même réalisé plusieurs productions pour ces deux médias. Au théâtre, il met en scène des pièces d’Harold Pinter, William Shakespeare, J.M.G. Le Clézio, Hjalmar Söderberg, August Strindberg… Il effectue également des lectures publiques, textes et voix, notamment sur des musiques de Chostakovitch avec le Quatuor Ludwig, de Satie avec Madeleine Malraux… François Marthouret est Officier des Arts et des Lettres.
Née en Algérie, Andrée Benchetrit a étudié le théâtre à Ramat-Aviv (Israël) puis au Conservatoire d’Art Dramatique de Lyon. A Paris elle codirige la Cie La Rage de Vivre pendant 8 ans et joue Tchékhov, Euripide… et de nombreux spectacles et lectures poétiques. A Clermont-Ferrand elle crée en 2005 la Cie Theatralador et met en scène de nombreuses pièces à partir de textes libertins du XVIIème siècle à nos jours. A Toulouse elle travaille avec Michel Mathieu, metteur en scène et directeur artistique du Théâtre 2 l’Acte et du Ring et joue dans plusieurs spectacles créés au Théâtre National de Toulouse et tournés en Occitanie.
A propos de cette création du 1er septembre et des Préludes de Debussy, Cyril Guillotin écrit : « Claude de France préférant choisir un titre à l’issue de chaque prélude et non à son commencement permet à l’interprète comme à l’auditeur de laisser s’épanouir son imagination. Ce sont ces multiples sens, ces transparences, que François Marthouret et moi souhaitons explorer en un voyage de mots et de musiques, formant une alchimie poétique, guidant le spectateur dans un monde imaginaire, dans une mise en perspective à la fois par la filiation artistique du pianiste avec un des grands maîtres du genre, Aldo Ciccolini, et à travers le regard pertinent de l’immense comédien, François Marthouret. »
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
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