Anna, un film de Luc Besson
Dans la meilleure tradition des films sur la Guerre froide, Luc Besson nous propose une immersion explosive teintée de nostalgie dans le monde des espions.
Anna est jeune, sportive, redoutable joueuse d’échecs et belle femme, belle étant ici un doux euphémisme. Surdouée aussi mais pas assez cependant pour faire un bon choix amoureux dans sa vie. Brutalisée par un amant à deux balles, elle est repérée par le KGB qui va lui offrir un nouveau départ. C’est dans cet univers redoutable qu’elle fait connaissance avec Olga, directrice de l’Institution et un agent secret, Alex, en charge de s’occuper de sa formation.
De missions suicides en réussites spectaculaires, Olga va bien être obligée de lui donner son certificat de parfaite espionne, d’autant que la belle Anna est fortement soutenue par Alex, ce dernier éprouvant de très forts sentiments envers cette stagiaire de luxe. Mais voilà, de l’autre côté de l’Atlantique, la CIA veille aussi sur elle. Et particulièrement Lenny, l’un de ses patrons, qui se verrait bien en rival d’Alex. Sur tous les plans. Résultat, Anna va se transformer avec une maestria remarquable en agent double puis…triple ! J’arrête là mais sachez que ce n’est que le début d’un roman d’espionnage à l’ancienne, avec tout ce qu’il faut de vénéneux, poisseux et rustique côté Russe et high-tech côté Oncle Sam. Chaque plan amène son lot de suspense et les nombreux flashbacks nous montrent combien Luc Besson nous « promène » avec délectation. De l’action donc à foison, des changements d’ambiance vertigineux, une direction d’acteur au cordeau et un twist final pour parachever ces presque deux heures qui passent comme un éclair. Il faut dire qu’Anna est la sculpturale Sasha Luss, sculpturale mais pas que. Rappelant à l’envie Lucy ou encore mieux Leeloo, elle est une espionne de haut vol, au cœur sensible et aux muscles d’acier. Il faut citer aussi dans ce casting Luke Evans (Alex) et Cillian Murphy (Lenny) mais surtout la présence incroyable à l’écran d’Helen Mirren, tortueuse Olga, personnage torturé dans son corps comme dans sa tête, véritable Machiavel de l’espionnage. Une incarnation stupéfiante.
Au total un excellent divertissement réalisé par un maître en la matière.
Anna – Réalisateur : Luc Besson – Avec : Sasha Luss, Helen Mirren, Luke Evans, Cillian Murphy
Sasha Luss – Elle rêvait d’être danseuse
Cette Russe qui se rêvait ballerine voit son projet s’effondrer à la suite d’une blessure. Qu’à cela ne tienne, elle signe son premier contrat de mannequin en 2006. Elle a alors…14 ans ! Très rapidement les podiums les plus prestigieux la voient défiler pour Dior, Givenchy, etc. En 2017, Luc Besson lui confie un rôle relativement secondaire dans son Valerian. Bingo ! Il la retient derechef pour incarner l’héroïne de son dernier opus, Anna. Il serait très étonnant que sa carrière s’en tienne là.