Après plusieurs dates en première partie de la tournée allemande de Gregory Porter, l’artiste britannique Myles Sanko tourne avec un troisième album Just Being Me, cocktail somptueux de musiques noires soul, jazz, gospel. Réconfortant et classieux. Follow the flow, direction la Salle Nougaro ce mardi 16 avril.
Peu connu encore en France, Myles Sanko compte pourtant une solide base de fans au Royaume-Uni et en Allemagne. Il a commencé sa carrière musicale en chantant et rappant aux côtés de DJs. Mais c’est définitivement à l’histoire de la soul britannique qu’il ajoute un nouveau chapitre avec un style inclassable, une émotion palpable et un rapport très direct avec le public.
Myles est natif du Ghana, le pays de sa mère. Si son père est français, c’est pourtant au Royaume-Uni qu’il emménage à l’âge de 16 ans. Voilà pour le bouillon de cultures qui l’a sans doute prédisposé à explorer différents styles musicaux.
Ce 3e album s’éloigne du hip-hop et du funk juvénile pour marquer un net virage jazz. Pour autant, Myles Sanko n’a pas lâché l’énergie de ses débuts et infuse toujours un sacré groove.
Lorsque j’écris, que je joue et chante de la musique, je ne ressens pas le besoin de lui coller immédiatement l’étiquette ’jazz’ ou ’soul’, cela se fait très spontanément.
Côté compos et comme le suggère son titre, Just Being Me se révèle un disque plus mûr, plus personnel. Cet album parle d’amour, d’espoir et de politique. Il y a une part de moi dans chaque morceau.
Inspiré par les sons des années soixante et soixante-dix venant de Detroit, Memphis ou Philadelphie, Myles cite volontiers Marvin Gaye, Otis Redding, Bill Withers ou encore James Brown parmi ses références.
A l’écoute de l’album tout comme en concert, c’est le flow soul et groovy qui prend la main. Et on appréciera quelques teintes de gospel sur laquelle la voix du chanteur se libère.
A travers leurs instrumentations riches et des arrangements finement ciselés mêlant cuivres et sons électro, les onze compositions de Just Being Me transcendent les frontières stylistiques sans délaisser le frémissement, l’explosion sensible que l’on attend d’un album de soul.
Un peu jazz pour le chic, soul sans tapage, discrètement pop, Sanko fait partout preuve d’une classe charmante qui laisse pressentir le gentleman authentique. [Les Inrocks]
Avec Myles Sanko (Voix)
Gareth Lumbers (Saxophone)
Sam Ewens (Trompette)
Tom O’Grady (claviers)
Philip Stevenson (Guitare)
Jon Mapp (Basse)
Rick Hudson (Batterie)
Réserver sur le site de la Salle Nougaro de Toulouse
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