Jusqu’ici tout va bien, un film de Mohamed Hamidi
Auteur en 2012 de Né quelque part et en 2016 de La vache, deux films largement plébiscités autant par le public que par la presse, le réalisateur français Mohamed Hamidi nous propose un troisième long qui a toutes les chances de rencontrer un succès identique.
D’autant qu’en tête d’affiche, Gilles Lellouche tient là l’un de ses meilleurs rôles. Il incarne Frédéric, chef d’entreprise qui, un rien roublard, a su profiter des avantages fiscaux d’une installation en zone franche, alias les fameuses banlieues déshéritées, mais s’est contenté d’y ouvrir…une simple adresse postale.
Repéré par le fisc, il se voit proposer soit une amende qui va l’obliger à déposer le bilan, soit à véritablement s’installer, corps et biens, en plein cœur de La Courneuve. En fait il n’a pas le choix et voici toute la fine équipe de Happy Few, agence de communication hyperbranchée, dans le fameux quartier. Fort heureusement Frédéric rencontre Samy (Malik Benthala), un « indigène » qui va lui donner les codes de « bonne conduite ». Contre vents et marées, la petite entreprise va se familiariser avec un monde si proche et si lointain des beaux quartiers de la capitale. Entre clichés, fatals, et préjugés, inévitables, ce film surfe avec habileté et nous vaut une comédie fort sympathique au rythme débridé portée par des comédiens irrésistibles.