Solo : A Star Wars Story, un film de Ron Howard
C’est évident, mesdames et mesdemoiselles, pour vous et à jamais Han Solo ne peut avoir que le regard, la moue boudeuse, la dégaine et, pour faire simple, le physique d’Harrison Ford. Voilà ce que c’est que le statut de légende !
Cela dit, vous auriez tort de ne pas faire connaissance avec le tout jeune Han, son enfance douloureuse, sa volonté et son courage pour se sortir de griffes mafieuses. C’est ce que nous présente ce second spin off de la saga Star Wars. Vous auriez tort tout d’abord parce que ce film, sans être au niveau du génial Rogue One, premier spin off de la franchise, se laisse regarder avec ou sans les yeux éblouis et définitivement conquis des fans de cette mythique Guerre des étoiles.
D’autre part, parce que le jeune comédien américain qui incarne la post-adolescence d’Han Solo, Alden Ehrenreich, s’acquitte parfaitement d’une tache ô combien périlleuse. Il a le charme de son aîné, mais aussi, et c’était plus délicat à trouver, la distance politiquement incorrecte de celui qui va devenir le plus célèbre vaurien de la galaxie. Ce film, ce sont aussi quelques scènes absolument spectaculaires et inédites, je pense en particulier au hold-up dans un train lancé à toute vitesse. Ce n’est pas tout bien sûr, il y a aussi la fameuse rencontre, plutôt musclée, entre Han et Chewbacca. Si l’on se laisse toujours bluffer et hypnotiser par les poursuites aériennes, comment ne pas sourire aux revendications autant féministes que syndicales des droïdes ! Woody Harrelson sert de mentor au jeune Han avec jubilation, pendant que le gamin n’a d’yeux que pour la belle Emilia Clarke. On le comprend. Et puis il y a la BO, signée John Powell pour l’original et aussi pour l’adaptation des thèmes mythiques de John William. Et puis, enfin, il y a l’univers Star Wars, parfaitement respecté, honoré, un univers qui vous expédie direct dans les étoiles dès les premières images.
Robert Pénavayre