La Tour sombre, un film de Nikolaj Arcel
Avouons d’emblée notre déception. Déception d’autant plus grande que ce réalisateur danois nous avait offert en 2012 un vrai bijou de film historique avec Royal Affair.
A vrai dire, il aurait dû se méfier un peu du nombre de studios et de réalisateurs, et pas des moindres, qui avait reculé devant l’adaptation pour le cinéma des huit romans de Stephen King constituant la saga littéraire de La Tour sombre. Résultat, ce qu’il nous présente aujourd’hui est totalement abscons, indéchiffrable. Où il est question d’un ado, Jake (Tom Taylor, assez convaincant, lui) qui a des visions concernant une terrible menace. Il existerait, quelque part, une tour noire qui, à elle seule, équilibre toutes les forces de l’univers. Rien que ça ! Malheureusement, un homme en noir, Randall (Matthew McConaughey, franchement risible) s’est mis en tête de la détruire. Pour ce faire, il a besoin de l’esprit d’adolescents qu’il concentre dans une machine infernale produisant alors un rayon…etc, etc. Le fameux Randall a un ennemi juré, Roland Le Pistolero (Idris Elba). Celui-ci consacre sa vie à le pourchasser entre plusieurs mondes afin de le tuer. Vous suivez toujours ?
Effets spéciaux vus et revus mille fois, scénario illisible, montage approximatif tout comme la direction des acteurs, tout cela donne un méli-mélo indigeste. 2018 devrait voir sur les écrans son prochain long, RFK, un biopic consacré à la vie de Robert F. Kennedy avec Matt Damon en vedette. A voir…
Robert Pénavayre