C’est en banlieue toulousaine, au bout du bout d’une impasse launaguétoise, que réside un mirage : une galerie d’art aux airs de maison de famille, nommée La Muse en Goguette.
Lieu d’exposition et résidence d’artiste, elle accueille, jusqu’au 28 août, le plasticien-dramaturge américain Sam Kerson, son épouse-collaboratrice Katah, leur compagnie théâtrale, et présente ses linogravures : des planches en blanc et noir, complexes mais graphiques, d’une grande beauté, d’une grande puissance évocatoire.
Intitulée Hiroshima à Fukushima, l’exposition explore le thème du nucléaire : son histoire, ses errements et les défis qu’il nous impose. C’est un propos clairement politico-sociétal, soutenu par une pratique artistique exigeante.
C’est, aussi, le fruit d’une réflexion de longue haleine, comme le formule Katah : « Sam conçoit le dessin, je réalise les encrages. Il travaille toujours sur plusieurs projets à la fois. Celui-ci l’habite depuis six ans, et est encore in progress. C’est aussi le temps que prend la recherche : avant de pouvoir dessiner une centrale nucléaire, il a besoin d’en étudier le fonctionnement complet. »
Tout au long de leur résidence, les deux artistes resteront présents in situ pour échanger avec les visiteurs, et proposeront trois représentations de leur dernière pièce « Perséphone entre deux les mondes », dans un théâtre de verdure.
Située au bout du bout d’une impasse launaguétoise, l’exposition Hiroshima à Fukushima est à voir pour le caractère exceptionnel du lieu qui l’accueille, des œuvres qui la composent et des artistes eux-mêmes.
Rarement vous aurez rencontré deux êtres aussi pleins de ferveur, d’humour et de grâce.
Eva Kristina Mindszenti
Sam Kerson – Hiroshima à Fukushima
La Muse en Goguette
68 chemin Boudou à Launaguet
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Facebook : https://www.facebook.com/lamuseengoguette/
Représentations de Perséphone entre les deux mondes par la Compagnie Dragon Dance Theatre les 25 et 26 août à 20 heures et le 27 août à 18 heures.
Réservations : la.muse.en.goguette@gmail.com / 05 62 10 56 32