A l’inverse des préjugés qui le poursuivent, l’art contemporain est, d’abord et surtout, modelé et véhicule d’émotions.
S’il fallait associer un seul sentiment aux sculptures de Daniel Coulet, ce serait la bienveillance.
Par chance pour les cœurs écorchés, elles sont exposées, jusqu’au 1° octobre, au Château de Laréole.
Artiste international, Daniel Coulet puise la sève de son travail dans ses racines occitanes, et un questionnement constant dont l’humanité constitue toujours l’épicentre.
Cette recherche s’incarne dans des œuvres en métal sans froideur, tant elles semblent faites de lave : aussi organiques, luisantes et noires.
L’arche en est la figure récurrente -de la plus frêle jusqu’à une taille monumentale, répétée maintes fois et renouvelée sans cesse par sa richesse symbolique inépuisable : le seuil que l’on franchit, les antagonismes qu’on réunit : le ciel et la terre, la nature et la culture, l’inné et l’acquis.
La convocation de l’architecture religieuse est claire, dont l’artiste ne retient que l’élévation et la ferveur.
Si on peut parfois percevoir du Daumier dans ses bustes, du Giacometti dans ses lignes, l’œuvre de Daniel Coulet se tient droite et seule, digne comme une Reine, humble comme une nonne.
S’il fallait choisir un seul mot pour la définir, ce serait admirable, au sens fort du terme.
Eva Kristina Mindszenti
Photographies © EKM
Daniel Coulet – Arches – jusqu’au 1er octobre au Château de Laréole
Août : ouvert tous les jours sauf lundi de 10h à 19h
Septembre et octobre : ouvert les week-ends de 10h à 19h
Entrée libre et gratuite