Réflexions futiles, choses vues et souvenirs inspirés par la ville et ceux que l’on y croise.
Début mai, les premiers beaux jours arrivent enfin. Le soleil et la température sont encore timides, mais certains Toulousains ont trop attendus ce moment pour ne pas adapter leurs tenues aux promesses de l’été à venir. Dès 8h30, le matin, on peut croiser des hommes en short ou bermuda, avec des tongs ou des claquettes aux pieds. Il ne manque que la serviette de bain. On a envie de leur demander de nous indiquer la plage la plus proche. D’autres résistent. Ils continuent à porter leur bonnet. Souvent agrémenté d’une barbe. Des frileux sans doute.
Voici quelques semaines, j’ai lu un article se faisant l’écho d’une nouvelle tendance : le mariage claquettes / chaussettes. De fait, j’ai observé plus attentivement les pieds des passants et j’ai effectivement remarqué quelques claquettes accompagnées de chaussettes chez des jeunes gens et non chez des touristes d’un certain âge. Depuis, la tendance – impulsée semble-t-il par une chanson du rappeur Alrima – s’est confirmée et a même contaminé les défilés de mode masculine pour l’été 2018. Nous voilà bien.
Je n’avais pas acheté de CD depuis 2013 et la sortie de Ramdom Access Memories de Daft Punk, acheté en deux exemplaires le lundi 17 mai au matin à la Fnac Wilson quelques minutes après avoir acheté le disque sur iTunes. Mon dernier achat de CD est désormais Ti Amo de Phoenix, autre groupe français et versaillais chantant en anglais. J’ai découvert à l’occasion que la Fnac proposait des caisses « robotisées », sans caissiers ou caissières, que j’avais déjà pu apercevoir au Monoprix de la rue Alsace. Les machines gagnent du terrain, l’humain recule. Le progrès fait rage.
Pourquoi la musique qui est diffusée dans les Monoprix est-elle si bonne ? Qui est responsable de la programmation ? Une machine ? Un logiciel ? Ça m’étonnerait. Neuf fois sur dix, je suis emballé par des airs que je reconnais ou que je découvre. L’expression « musique d’ascenseur » est péjorative, je propose de faire de « musique de Monoprix » un label de qualité. À quand des compilations ? Promis, je les achèterai et en me présentant – si c’est encore possible – devant une caisse « humaine ».
Comme pour chaque fête de la musique, je suis rentré le 21 juin me claquemurer dès 18 heures à mon domicile pour échapper au déluge sonore – déjà naissant – ainsi qu’à la foule des mélomanes. Peu importe, comme Lagardère, si tu ne vas pas à la fête de la musique, la fête de la musique vient à toi. J’ai pu ainsi entendre le groupe se produisant à 200 mètres de chez moi sur la place Jeanne d’Arc. Sa version de Jumpin’Jack Flash n’était vraiment pas mal. Plus tard, les musiciens ont repris une chanson d’un groupe peu connu que j’ai beaucoup écouté, mais que je ne suis pas arrivé à identifier (Teenage Fan Club ?). Cela m’a presque donné envie de sortir. Finalement, j’ai monté le son du DVD de New Order en concert à Glasgow. Ma fête de la musique.
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