Dans la démesure, mais où s’arrêtera donc le “patron“ de ce théâtre, le charismatique Jacky Ohayon ? Soutenu par une équipe réduite mais ô combien motivée, le voilà qui nous rajoute à la trilogie habituelle théâtre, danse, musique et chant, un nouveau concept, à savoir : cuisine. 2017 – 2018 sera bien une saison plus que conséquente. C’est le moment d’éplucher avec application la brochure.
Sur les bords de Garonne, ce sera donc, dès maintenant, le Café Garonne qui, logé dans le théâtre et que les habitués connaissent bien, inaugure un nouveau cycle : il accueillera des chefs de France et d’ailleurs pour une programmation culinaire et poétique faisant écho aux spectacles présentés. Les moments en seront encore plus savoureux, cela va de soi. Ils seront accompagnés de musique et vous vous devez de consulter le programme et bien sûr de réserver. Cela s’intitule POP-UP, cuisine sur la Garonne, mais oui.
Quant à la saison qui s’annonce 2017-18, elle est tellement vaste qu’il est impossible de vous la détailler ici. Il me faut donc choisir un angle d’attaque pour en dire quelques mots. Et il est d’ordre totalement affectif, je l’avoue. En effet, il y a des artistes dits associés à la saison et, à la lecture, j’ai droit à Jeanne Candel et Adam Laloum !! Ne cherchez pas : car voilà deux visages que j’ai vu passer en son temps dans mes classes et l’affectif joue là, à plein. Non, ils n’ont pas réussi, l’une dans le théâtre, l’autre dans la musique grâce à moi mais, on a vite fait de se les approprier un petit peu, et je suis bien content de les retrouver à l’affiche. De plus, ce n’est pas la première fois ni pour l’un, ni pour l’autre que le Théâtre Garonne les accueille.
Jeanne Candel et sa troupe, la Compagnie La vie brève, présentent un spectacle intitulé Demi Véronique, entre le théâtre et la danse, sur une musique de Mahler, la Cinquième Symphonie. Quant à Adam Laloum, il sera là avec des musiciens de l’Orchestre du Capitole mais aussi ses deux acolytes du Trio Les esprits, Victor Julien-Lafferière et Mi-sa Yang ainsi que des musiciens de l’Instant donné. Les programmations pour les deux soirées de mars et pour les deux autres de juin sont en cours. Elles font partie d’une programmation plus vaste qui s’intitule Musique 360°. C’est la saison 2 qui s’élargit un peu plus encore avec sept rendez-vous au total pour plus de diversité et de découvertes à la clé.
Parmi les autres artistes associés, nous avons tg STAN et Jonathan Capdevielle. Ce dernier interprètera Jerk, un spectacle de Gisèle Vienne d’après une nouvelle de Dennis Cooper. L’artiste hors-norme, natif des Pyrénées, met aussi en scène un autre spectacle présenté avec le Théâtre Sorano. Il s’empare d’un roman fascinant de Georges Bernanos, Un crime pour convoquer ses souvenirs et réinventer son histoire familiale dans l’autofiction. La pièce s’intitule « A nous deux maintenant ».
Quant à tg STAN et De Roovers, ils reviennent à Bergman. Ce collectif de théâtre anversois, composé de quatre acteurs, travaille sans metteur en scène. Ils mettront en avant ces propos de Ingmar Bergman : « Au théâtre, une représentation est évidente si ces trois éléments sont présents : la parole, le comédien, le spectateur, on a besoin de ça et c’est tout, on n’a besoin de rien d’autre pour que le miracle se produise. »
Sachez que les festivités démarrent le 23 septembre à 21 :00 avec un bal dont la conception est du chorégraphe marseillais Georges Appaix. Il devrait transformer le théâtre en place de village avec orchestre pour un bal populaire, le temps de la soirée. Des danses festives avec ses danseurs et ses musiques choisies : bi-bop, valse viennoise, latino-musette, rock ou méta-mambo, paso-doble obligatoirement endiablé, tango……Vous avez tout l’été pour réviser et prendre des cours si nécessaires. Vous aurez bien sûr auparavant “bûché“ la brochure pour effectuer vos réservations puisque, vous ne l’ignorez pas, les spectacles affichent souvent complet. La moyenne est à …94% !! Non, ne protestez pas, on ne vient pas à Garonne avec des jumelles ou une lunette astronomique. Les immenses salles, ça n’est pas pour ce type de spectacles que nous aimons, ici.
Michel Grialou
Jonathan Capdevielle © Mathilde Darel