L’ Auditorium de Saint-Pierre des Cuisines vous accueille, à 20h30 sur deux dates, le 28 et le 29 octobre, après le succès rencontré lors de la première édition en 2015. L’enregistrement live du concert du 21 octobre a d’ailleurs fait l’objet d’un premier album intitulé “Blue Apple“ sorti en mars 2016 et en vente sur le site de l’orchestre !
Au programme : sous la direction du chef Dylan Corlay
Danses Symphoniques de West Side Story – Leonard Bernstein
Concerto pour trombone – Launy Grondahl : Soliste invité: Jonathan Reith
Symphonie N°2 « The Golden Age » de 2011 en quatre mouvements – Bert Appermont
Si vous ne connaissez pas encore la formation, comme son nom l’indique, c’est un orchestre à vent !!! on l’appelle également orchestre d’harmonie. C’est le type d’orchestre le plus représenté en France. Traditionnellement, les écoles de musique municipales ou les villes possèdent leur propre orchestre. Le public y est très attaché et fidèle, et le nombre de pratiquants très important. Le TWO a été fondé sur une idée de Guilhem Leblanc et Jean-Elie Eftekhari, et compte environ 80 musiciens, membres pour certains d’entr’eux, d’orchestres prestigieux, public ou militaires. On y rencontre aussi des enseignants de conservatoires et écoles de musique ou encore des musiciens s’illustrant sur les grandes scènes de musique actuelle en France ou à l’étranger.
De plus, aux côtés de ces musiciens expérimentés, des jeunes issus du CRR de Toulouse et actuellement étudiants dans des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique et de Danse français et étrangers ou encore à l’Orchestre Français des Jeunes, partageront la scène pour former un orchestre multi-générationnel, véritable source d’expériences.
Chef invité pour cette édition, Dylan Corlay : Titulaire de quatre prix du CNSMD de Paris en basson, écriture, musique de chambre et improvisation générative, Dylan Corlay obtient en juin 2013 son Certificat d’Aptitude de basson et le Diplôme d’Etat de direction d’ensembles. Il se forme à la direction d’orchestre auprès de Jean-Sébastien Béreau et se perfectionne avec les chefs d’orchestre Gianluigi Gelmetti, Philippe Ferro, Péter Eötvös, Atso Almila, Jorma Panula.
Dylan Corlay vient d’être nommé chef assistant de l’Ensemble Intercontemporain et remporte en novembre 2015 le premier prix du Concours International de direction d’orchestre « Jorma Panula competition » en Finlande. Il est actuellement professeur de direction d’orchestre au CRR de Tours, et dirige l’ensemble Exobrass. Parallèlement, Dylan Corlay dirige compose et s’intéresse aux autres formes d’expressions artistiques. Il crée son spectacle en solo « L’îlot Bassons », destiné à un large public et dans la continuité de ce projet, il écrit un livre musical destiné aux enfants.
Soliste invité, Jonathan Reith : Tromboniste, il interprète l’œuvre la plus connue de ce chef d’orchestre et compositeur danois, œuvre de 1925. Né en 1988, Jonathan a étudié au CNSM de Lyon où il obtient son diplôme en 2010. Pendant ses études, il est lauréat de la bourse AIDA qui lui permet de faire ses premiers pas de musicien d’orchestre au sein de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Il jouera ensuite avec différents orchestres comme l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo, l’orchestre philharmonique de Séoul, l’Orchestre National de Lyon, …
Il obtient en 2011 une mention spéciale au concours international du printemps de Prague. Et devient en 2014, trombone solo de l’Orchestre de Paris.
En septembre 2015, Jonathan Reith obtient un 2ème prix au prestigieux concours international de l’ARD de Munich.
Leonard Bernstein
[Lawrence (Massachusetts), 25 août 1918 – New York, 14 octobre 1990]
Danses symphoniques de West Side Story
- Prologue (Allegro moderato)
- Somewhere (Adagio)
- Scherzo (Vivace e leggiero)
- Mambo (Meno presto)
- Cha-Cha (Andantino con grazia)
- Meeting Scene (Meno mosso)
- Cool, Fugue (Allegretto)
- Rumble (Molto allegro)
- Finale (Adagio)
Suite de Danses symphoniques tirées de West Side Story, fantastique divertissement musical, chorégraphique et dramatique
« Dans un certain sens, je crois que j’écris toujours le même morceau – comme c’est d’ail- leurs le cas pour tous les compositeurs. Mais chaque fois, il s’agit d’une nouvelle tentative d’écrire ce morceau en d’autres termes, de lui conférer de nouvelles dimensions ou même de le voir acquérir un nouveau vocabulaire. L’œuvre que j’ai écrite tout au long de ma vie a pour objet la lutte née de la crise de notre siècle, qui est une crise de la foi. » Leonard Bernstein
West Side Story ou la naissance d’une légende
On a peine à imaginer qu’une œuvre aussi parfaite comme « West Side Story » ait été le fruit de talents violemment contradictoires, immortalisés par le film de Robert Wise, puisque l’œuvre fut au départ pour les planches d’un théâtre de Broadway, et le film tourné ensuite. A sa création new-yorkaise, elle tint l’affiche deux ans, et plus encore à Londres. Mais son immense popularité est liée au triomphe du film et qui n’a guère faibli, et en dépit de la chorégraphie, c’est bien d’abord la musique de Bernstein qui a assuré à l’œuvre son immortalité.
Plus de cinquante-cinq ans ont passé. Des claquements de doigts, secs et rythmés, des danseurs sur scène au lever de rideau du Winter Garden Theater : Broadway, médusé, assiste à la naissance d’une légende. Ce 26 septembre 1957, pourtant, quatre artistes, quatre personnages d’âges et de caractères très différents sont incrédules. Réfugiés au fond de la salle, côte à côte, ils regardent tout surpris évoluer leur “bébé“. Chacun sait combien il a failli ne jamais voir la lumière des projecteurs, tant furent grandes les incompatibilités professionnelles mais aussi les susceptibilités entre Leonard Bernstein, le compositeur, et Arthur Laurents, le librettiste. Ajoutons à cela les hésitations de Stephen Sondheim, l’auteur des lyrics, à s’associer aux deux premiers, et il aura fallu neuf années ! pour que Jérôme Robbins, le chorégraphe et metteur en scène, pilier de l’entreprise, puisse mettre en forme le spectacle. Automne 1948, c’est à l’instigation d’un certain Montgoméry Clift, que le projet fait irruption dans le cerveau de Jérôme Robbins en train de relire Roméo et Juliette de Shakespeare. Ici, les péripéties à relater en suivant nécessiteraient un programme de deux cents pages. Sachez que Robbins, dont le ballet Fancy Free, sur une partition de…Leonard Bernstein est un succès à Broadway, Robbins donc, va réussir à convaincre le musicien et le troisième acolyte, le librettiste Laurents, d’adapter le chef-d’œuvre de la littérature shakespearienne en comédie musicale.
Quatre ans vont passer, quand soudain la clé de l’histoire va jaillir ! « Supposons que nous transportions notre Roméo new-yorkais à Los Angeles, ce serait la meilleure façon de donner à notre histoire une toile de fond véridique ! » Mais le retour du drame dans la communauté portoricaine de New-York ne tardera pas. A N-Y, Bernstein se rue chez Robbins qui voit tout de suite l’avantage de cette évolution : rivalité entre bandes, amour contrarié par la différence raciale… Quand Lenny donne le feu vert au créateur célèbre de lyrics Sondheim, le trio devient quatuor. « Cool » et « Maria » sont dans la boîte, les deux bandes les plus violentes de la ville repérées, les Dragons et les Viceroys, qui seront rebaptisées en Jets et Sharks, Robbins découvre de visu ce qui va faire naître la scène capitale du bal au gymnase, va griffonner sur son calepin quelques notes comme : « Ces gosses n’ont rien, rien ! Ils ne possèdent rien. Ils n’ont pas de lieu pour exister, pour “être“, pour respirer. Ils ont à faire face à l’environnement le plus monstrueux de l’Histoire…… » Ainsi naît un chef-d’œuvre de la culture théâtrale et musicale. Les pièces orchestrales constituent une suite mais ne sont pas données dans un ordre qui correspond à l’histoire, et tous les plus grands morceaux n’en font pas non plus partie.
Enfin, sachons que les œuvres composées pour Broadway ont largement contribué à occulter tout le reste du travail du compositeur, un peu vite catalogué alors parmi les habiles faiseurs de « musicals ». D’autant plus que ce n’est pas Broadway qui a fait Bernstein, ses premiers succès ayant été glanés auprès de ballets montés au Metropolitan Opera et par les concerts de ses premières œuvres orchestrales. Les comédies musicales viendront après.
Le Toulouse Wind Orchestra a des projets. A ce jour, il va participer au Brass Festival de Limoux pour un concert unique, le 1er mai 2017 à 14h. Plus important encore, avec sa participation au
Concours “World Music Contest” Juillet 2017 de Kerkrade – Pays-Bas
Le TWO est invité au 19ème World Music Contest en 2017. Kerkrade au Pays-Bas, organise tous les 4 ans un concours mondial de musique.
Avec 250 formations et 18.000 musiciens, cet événement est le plus important dans le monde de la musique à vent.
Le concours « concert band » regroupe des orchestres prestigieux venus du monde entier classées en 4 divisions, le TWO y participera dans la plus haute catégorie, la division concert, accessible uniquement sur invitation où seule une dizaine de formations concourent.
Nous aurons donc le plaisir d’y disputer le titre honorifique de champion du monde en juillet 2017, et de porter haut les couleurs de Toulouse et de la France.
Gageons que la réussite sera au rendez-vous !!
Michel Grialou
Toulouse Wind Orchestra
Dylan Corlay (direction)
vendredi 28 et samedi 29 octobre 2016
Auditorium Saint-Pierre des Cuisines (20h30)