Arte Creative a lancé il y a cela quinze jours, sa web-série dédiée aux musiques électroniques françaises, la French Touch ou « Touche Française ». Au gré des morceaux marquants de ce mouvement encore en marche, douze courts épisodes retracent l’éclosion et la progression du courant musical, que les français ont su découvrir, s’approprier et même exporter.
De Laurent Garnier à La Femme : 20 années de « Touche Française »
La web-série « Touche Française », à l’initiative du musicien et journaliste, Guillaume Fedou et du réalisateur de films courts et documentaires, Jean-François Tatin, explore le genre né dans les années 1990. La web-série se trouve être une synthèse remarquable de l’évolution de cette musique, au rythme des années et des artistes qui en ont fait, ce qu’elle est aujourd’hui. L’idée au départ est une sorte de combat : sortir de cette mauvaise réputation attachée à la techno. Finalement, le dessein progresse : les pionniers du style déclarent « We give a french touch to house ». Le machine est enclenchée…
Douze bonbons de musique électronique française
Au fil de douze épisodes, il est l’occasion de porter une attention toute particulière à douze titres marquants de cette « Touche française » : entre autres, les tous premiers sons techno de Motor Bass, les soirées « Wake Up » organisées par Laurent Garnier, l’explosion planétaire des Daft Punk, le romantisme de Air, les dérives de l’exportation musicale, l’influence allemande, le succès Outre-Manche de Justice et d’autres, la période pop dissidente, les défis et expérimentations esthétiques de cette musique singulière de SebastiAn et Tellier, ou bien encore la question de l’héritage French Touch, aujourd’hui.
Touche Française // La bande-annonce
French Touch : fourre-tout ou ingéniosité singulière?
Somme toute, le mouvement French Touch est-il une nébuleuse ou rallie-t-il véritablement des artistes à l’ingéniosité bien française ? La question se pose irrémédiablement. Dans « Touche Française », tout y est ou presque car la série ne joue pas la carte de l’exhaustivité. Un choix s’impose : il sera celui de l’éclairage pour certains ou de la piqûre rappel pour d’autres, aux moyens d’images d’archive, d’entretiens et anecdotes des artistes, qui ont façonné de l’intérieur cette révolution musicale. Douze vrais bonbons de musique électronique française. Et comme point final de chaque épisode, une reprise des titres fondateurs comme pour affirmer que la French Touch n’est pas simplement générationnelle, mais aussi le reflet d’un tempérament et d’une originalité bien française, sans doute.
Marjorie Lafon