Sous un arbre à la base de loisir de Larramet (Tournefeuille), au bord du bac à sable et dans la Bib’ nomade de Toulouse-plage, ou encore accueillie par la libraire Tire-Lire, la chanteuse Hongroise et globe-trotter Zsuzsanna Vàrkonyi se produira en solo avec son accordéon dans le cadre du Festival La Voix est Livre, organisé par l’association Itinérance Orale. Les 22 et 23 juillet prochain, en différents lieux de la manifestation et selon les publics conviés, elle interprétera tantôt quelques Comptines et berceuses tziganes tirées entre autres du livre-disque éponyme paru chez Didier-Jeunesse, posera sa musique sur les paroles de la conteuse orientale Layla Darwiche, et offrira enfin une sélection de chansons plus récentes, tissant sa poésie intime dans la trame de toutes les musiques qui la traversent.
Une première lecture, déjà réjouissante, prépare à accueillir Zsuzsanna Vàrkonyi dans le registre chaud et coloré du Blues de l’Est et de la tradition Tzigane.
Ses origines Hongroises et un répertoire mêlant musiques populaires et quelques chants Yiddish, l’ont en effet installée dans cette catégorie des ‘musiques du monde’. Déclinée en quelques albums et des concerts soutenus par un ensemble instrumental aussi inspiré que dépouillé, cette personnalité musicale attachante, à la voix rare et envoûtante, semble avoir pris le large depuis Vagabond Songs (2015 – L’Autre Distribution).
La chanson n’est en effet qu’une des facettes de cette artiste qui s’est construite en consacrant ses longues années de jeunesse à la pratique du théâtre (meilleure comédienne en Nouvelle-Zélande 1997), du cinéma (Philippe Garrel, M.Winterbottom) et de la chanson de rue, dans toute l’Europe et au-delà. L’aventure de l’artiste nomade, elle l’a vécue aux quatre coins du monde comme une soif de liberté, jusqu’aux éblouissements des spectacles célébrés.
Ce qu’elle chante aujourd’hui résonne de ce parcours généreux, aussi vrai et lisible que l’identité d’une rivière qui existe au même instant de sa source jusqu’à son prochain confluent, sa dernière embouchure. Zsuzsanna écrit et compose des chansons de plus en plus personnelles, exposées, comme une peau de tambour tendue entre les bonheurs de l’enfance et les blessures de tout qui se frotte au monde sans compter.
Sa présence est magnétique et jamais surjouée, portée par les accents du lamento tzigane dont elle émerge de plus en plus souvent vers la liberté d’un registre frisant le céleste. Dans ces conditions, son voyage éveille celui de l’auditeur vers ses propres contrées intimes, en tirant « la fine ficelle des rêves ».
Pour se renseigner sur les lieux et les horaires de ses récitals de juillet à Toulouse :
Pour découvrir la palette et les univers de Zsuzsanna Vàrkonyi:
http://mezzovoce.wmaker.tv/Zsuzsanna-Varkonyi-l-integrale_v89.html
L’envoûtant album Bánat Vaganond Songs est disponible @ FNAC et iTunes
Un article du blog La Maison Jaune