« Star Wars – Le Réveil de la Force », un film de JJ Abrams
Phénomène planétaire largement téléguidé par un plan média impressionnant, le 7ème épisode de la saga Star Wars tient ses promesses.
Tout avait-il été dit sur les aventures intergalactiques qui voient s’affronter depuis 40 ans, ou presque, les légions noires de l’Empire et les courageux Résistants ? Il faut croire que non. Les trois derniers épisodes constituant les trois premiers chronologiquement, qu’allait-il advenir de ce space opera démarré en 1977 et « clôturé » en 2005 ? Il aura fallu attendre dix ans pour avoir la réponse. Pour résumer, nous nous situons à la fin du troisième épisode de la première trilogie. La fameuse Etoile de la mort a bien été détruite, mais les forces de l’Empire se sont reconstituées et viennent d’en construire une nouvelle beaucoup plus énorme et dangereuse. Avec toujours le même objectif, réduire à néant les traces de résistance demeurant à travers l’espace et surtout retrouver, pour le tuer, le dernier chevalier jedi : Luke Skywalker. Celui-ci s’est exilé loin de l’agitation intersidérale pour réfléchir à sa destinée, lui le fils du terrible Dark Vador. Le lieu de cette retraite hante les gouvernants de l’Empire. Ils ont jeté dans sa recherche leurs plus fins limiers. Voilà pour le fil rouge de cet épisode, un opus dont le but est également de nous présenter les nouveaux venus, ceux qui certainement prendront les rôles principaux dans les deux épisodes à venir dont le prochain est prévu pour le 24 mai 2017.
Parmi ceux-ci, il y a Rey (Daisy Ridley), une jeune femme qui survit en vendant de la ferraille récupérée sur des vaisseaux spatiaux accidentés. On comprend vite de quel bois elle se chauffe. Elle va sauver Finn (John Boyega), un guerrier de l’Empire qui a mal tourné, au point de le trahir. Bien que leurs buts soient différents, ils vont s’entraider. Et même un tout petit peu plus… Et puis il faut toujours un méchant. Vador n’étant plus de ce monde, en voici un nouveau : Kylo (Adam Driver). Avec lui, nous plongeons au cœur d’une tragédie reléguant celle des Atrides au rang de La Petite maison dans la prairie. Il y aussi un nouveau robot, tout rond, tout mignon : BB 8. C’est lui qui possède la moitié de la carte permettant de situer le refuge de Luke. L’autre partie est entre les mains d’un droïde que nous connaissons bien, R2D2. Ce dernier, depuis le départ de son maître Luke s’est mis en mode veille et ne communique plus. Voilà pour les petits nouveaux. Mais rassurez-vous les grands anciens sont là, avec quelques années de plus qui ne sont pas du tout camouflées. Il y a la Princesse Leia (Carrie Fisher), toujours aussi amoureuse de son mercenaire de l’espace, Han Solo (Harrison Ford) qui, bien malgré lui, reprend du service. La dernière image nous met en présence de Luke (Mark Hamill), pour une poignée de secondes. Comment oublier également le gigantesque guerrier wokie, Chewbacca, le bras droit d’Han Solo et l’inénarrable C3P0. Ils sont tous là pour un pic de nostalgie à faire fondre les pierres, du moins pour ceux qui ont assisté chronologiquement aux projections.
Amateurs de combats aux sabres-laser et de poursuites interstellaires, encore une fois vous allez être séduits. Une précision cependant, le scénario du présent opus est particulièrement travaillé, il y a plus d’histoire, plus d’humour, moins peut-être d’effets spéciaux (et encore !), mais les personnages sont mieux dessinés, leur psyché plus approfondie. Et ce n’est pas plus mal car Freud et son complexe d’Œdipe planent en permanence sur cette saga, cet épisode n’y échappant pas, loin de là…
Robert Pénavayre
Harrison Ford : le héros qui voulait mourir
Ecrire qu’Han Solo et Indiana Jones sont les piliers de la carrière de ce comédien est un doux euphémisme, même si ces deux rôles ne constituent qu’une partie (important tout de même) de sa carrière. Et de sa gloire. Présent sur nos écrans depuis un demi-siècle, aujourd’hui au seuil de ses 74 ans, il nous revient l’an prochain avec rien moins que le 5ème Indiana Jones et le second Blade Runner. Déjà, dans le dernier épisode de Star Wars, Ford avait demandé au scénariste de le faire « mourir » avec les honneurs de la guerre. Refusé ! Cette fois, le comédien a manqué véritablement de perdre une jambe sous la porte de son Faucon Millénium, pendant le tournage, en juin 2014. Serait-ce un avertissement ?
Star Wars
Réalisateur : JJ Abrams
Avec : Harrison Ford, Daisy Ridley, John Boyega, etc.
Durée : 2h15
Genre : Science-fiction, heroïc fantasy
Pour quel public
Cette saga appartient aujourd’hui à une sorte d’inconscient collectif. Peut-être convient-il d’attendre 8/9 ans mais après la porte est grande ouverte. D’autant que les producteurs font bien attention à ne pas véritablement choquer quiconque. Business is business !