La 11e édition du Marathon des mots se tiendra du 25 au 28 juin 2015, avec même un prologue le 24 juin. Il y aura deux temps forts pour l’ouverture du Marathon le jeudi 25 juin : la lecture de « Pas pleurer » de Lydie Salvayre par Ariane Ascaride au Théâtre du Capitole et le retour du groupe Mashrou’Leila. Ils avaient fait la clôture du Marathon 2014 au Théâtre Sorano, où je les avais découverts : faire lever une salle entière de marathoniens bien courbaturés après 4 jours de course, ils en ont été capables dès leur deuxième chanson ! Leur énergie nous avait fait danser entre les fauteuils vissés au sol, jusqu’au bord de scène. Un concert i-nou-bli-a-ble pour ceux qui l’ont vécu. Une nouvelle chance de les (re)voir cette année !
Tout le programme du 11e Marathon des mots est consultable ici
Tous les renseignements sont sur le site http://www.lemarathondesmots.com/
J’ai demandé à Serge Roué, directeur et programmateur du Marathon des mots, de parler de ces deux temps forts
Un mot sur le retour du groupe Mashrou’Leila, au Métronum cette fois-ci, nouveau lieu du Marathon ?
Serge Roué : Programmer à nouveau les Mashrou’Leila a été une évidence pour nous après leur très beau concert en 2014 : ils incarnent plus que tout autre un Liban moderne, vivant – bondissant, même ! – et cosmopolite, qui est l’image que nous avions envie de projeter de ce pays complexe, fait de communautés multiples et d’autant de contradictions. Leur énergie et leur engagement sont communicatifs, ils s’adressent au monde entier, sans rien perdre de leur attachement à leur pays : le Liban. Ils ont été une source d’inspiration pour nous.
Le Marathon des mots poursuit son déploiement sur le territoire métropolitain. 17 communes se partagent désormais l’affiche du Marathon. C’est un changement d’orientation qui va s’affirmer et s’affiner dans les années qui viennent, en même temps qu’il nous offre des conditions nouvelles de programmation assez passionnantes…
Le second temps fort pour l’ouverture de la 11e édition du Marathon des mots est la lecture de « Pas pleurer » de Lydie Salvayre par Ariane Ascaride. Pourquoi ce choix ?
Serge Roué : Tout simplement parce que ce roman a été l’événement de la rentrée littéraire et a remporté le Prix Goncourt ! Ce livre fait écho à une histoire partagée par de nombreux Toulousains, l’exil espagnol. Il devenait évident que ce roman aurait une place de choix dans le programme 2015.
Ariane Ascaride s’est imposée très vite, après la lecture du roman. Une femme engagée, curieuse de littérature, dont la voix nous semblait au diapason de celle de Lydie Salvayre. Nous les avons invitées simultanément, l’une et l’autre ont dit oui, très vite, tout de suite, heureuses d’être rassemblées autour de ce roman à Toulouse.
Le 18 février dernier, lors de sa venue au Cinéma ABC pour l’avant-première du film « L’Amour ne pardonne pas », j’avais pu rencontrer Ariane Ascaride, et l’interroger sur son attachement à l’événement culturel toulousain.
Revenez-vous pour l’édition 2015 du Marathon des mots ?
Ariane Ascaride : Oui ! avec « Danser les ombres » de Laurent Gaudé et « Pas pleurer » de Lydie Salvayre. Quand le Marathon m’a appelée pour savoir si j’étais disponible, et que je leur ai dit oui, ils m’ont demandé « Est-ce que cela vous dit de lire Lydie Salvayre ? ». J’ai répondu que j’arrivais ventre à terre ! Je suis très très fière. J’avais lu son roman, je l’avais adoré. C’est le cadeau que me fait le Marathon des mots. Ce livre est absolument formidable. Il me parle d’une manière incroyable.
J’ai déjà assisté à vos lectures, votre plaisir de lire est incontestable…
Ariane Ascaride : Honnêtement, c’est un de mes dadas. Cela fait longtemps que j’en fais. Il faut trouver la bonne distance pour que vous, vous puissiez tout vous faire : votre décor, créer le visage du héros ou de l’héroïne que je suis en train de lire ; parce que ce que vous voyez quand je lis, ne sera pas ce qu’un autre voit. Faire entendre l’écriture de quelqu’un, n’être qu’un passeur, est un exercice que j’adore. Et puis, ce n’est qu’une fois. Je pourrais le relire le lendemain, cela ne serait pas la même chose.