En DIRECT du Covent Garden de Londres, le mardi 5 mai, au cinéma CGR Blagnac à 20h15, profitez de ce spectacle total comme peu de salles d’opéras sont encore capables de les présenter. Ballet en deux actes, d’une durée de plus de deux heures, c’est l’œuvre du danseur britannique, Frederick Ashton qui a réglé aussi la chorégraphie. L’ouvrage est présenté par la troupe de Ballet du Royal Opera House dans une mise en scène de Barry Wordworsth avec l’Orchestre du Royal Opera House.
La Fille mal gardée est le plus ancien ballet d’action connu du répertoire français tout en étant le premier ballet moderne, considéré comme l’un des sommets de la pantomime et de la danse. Il fut créé dans la salle du Grand-Théâtre de Bordeaux quelques jours seulement avant la Révolution française soit le 1er juillet 1789. Son succès est immédiat et la pièce fait rapidement le tour de l’Europe et ira même jusqu’aux États-Unis. Foin de dieux et héros de mythologies grecques et romaines et autres, le ballet raconte tout simplement par la danse, l’histoire toute simple qui suit.
C’est dans la version de Frederick Ashton, créée pour le Royal Ballet de Londres en 1960, que La Fille mal gardée est donnée. Sur une musique de Louis Joseph Ferdinand Hérold, réorchestration et arrangements de John Lanchbery, le chorégraphe conçoit un ballet plein d’humour, de tendresse et de gaîté, redonnant vie à la pastorale du scénariste Jean Bercher, dit Dauberval. Après de multiples bouleversements, rajouts et retraits, l’œuvre présentée est bien considérée comme celle dite définitive que ce soit pour la musique comme pour la succession des numéros.
Histoire toute simple donc, de deux amoureux, Lise et Colas, dont les conditions sociales ne sont pas les meilleures pour vivre un parfait amour. Elle, Lise, fille d’une riche fermière, Simone, qui convoite pour sa fille, le garçon, Alain, héritier d’un riche propriétaire, Thomas. Lui, Colas, un simple fermier, pas pauvre, mais pas riche non plus. Tout est bien qui finira bien. L’amour vaincra. Lise, c’est l’étoile Natalia Osipova, Colas, Steven McRae. Le rôle de Simone, est traditionnellement dansé par un homme, une façon élégante de représenter une femme âgée !!.
Décors et costumes magnifiques, comme d’habitude, chorégraphie inspirée, comme d’habitude, le tout dansé à la perfection, comme d’habitude.
Remarque : la version primitive dite La Fille mal gardée ou Il n’y a qu’un pas du mal au bien a été donnée par le Ballet du Capitole il y a deux ans en mars 2015 sur la scène du Casino-Théâtre Barrière.
ACTE I Lise, fille unique de Simone, une riche fermière, est amoureuse de Colas, un jeune fermier, mais sa mère n’approuve pas leur union. Le jour se lève sur la ferme et Lise, ne voyant pas Colas, laisse son ruban attaché à la barrière. Colas le trouve et l’attache à son habit.
Les deux amoureux se retrouvent et s’enlacent mais l’arrivée de Simone les interrompt. Elle demande à sa fille d’aller baratter le beurre.
Colas la rejoint au grenier et très vite ils délaissent le beurre pour se déclarer leur amour réciproque. Thomas, riche propriétaire d’un vignoble, entre en scène accompagné de son fils Alain. Il demande à Simone la main de Lise pour son fils. Alain, timide et maladroit, rencontre Lise qui est amusée par ses pitreries mais reste néanmoins distante. Les moissonneurs, menés par Colas, rentrent de leur journée de labeur.
Dans l’allégresse générale, Lise danse d’abord avec Alain, mais quand Colas arrive la jeune fille laisse clairement voir sa préférence. Un des moissonneurs tient une flûte, Alain voudrait en jouer mais devient la risée de l’assemblée avant d’être sauvé par son père. Colas triomphe aux côtés de Lise, Simone vient se joindre à la fête mais celle-ci est interrompue par une violente tempête.
ACTE II Mère et fille rentrent à la ferme, trempées. Elles se mettent à coudre. Simone espère ainsi distraire Lise de ses bêtises. Mais bientôt elle sombre dans le sommeil et Lise, qui a vu la silhouette de Colas à travers la porte, cherche
à lui prendre la clé. Simone se réveille d’un coup. Malgré tous ses efforts, elle est à nouveau gagnée par le sommeil. Lise embrasse alors Colas à travers les barreaux de la porte. Les moissonneurs frappent à la porte pour réclamer leur paie, réveillant une nouvelle fois Simone.
Pendant qu’elle se charge des saisonniers, elle demande à sa fille de faire le ménage. Lise rêve à voix haute à la vie nuptiale. Elle est surprise par Colas qui était caché dans la pièce. Les amoureux échangent leurs écharpes en signe de fidélité. Simone revient, Lise pousse Colas dans sa chambre. La mère comprend que les deux amants se sont vus pendant son absence et enferme sa fille à double tour dans sa chambre.
Thomas et Alain arrivent avec un notaire pour signer l’acte de mariage. Mais quand Alain ouvre la porte de la chambre, Lise et Colas apparaissent ensemble. Ils se jettent aux pieds de Simone pour obtenir son pardon et sa bénédiction, qu’elle finit par accorder, malgré les protestations de Thomas et Alain.
Michel Grialou
Ballet en direct du Royal Opéra House de Londres
Cinéma Méga CGR de Blagnac – mardi 05 mai 2015 à 20h15