La série de Bruno Dumont nous a donc été projetée en bloc, sans pause, avec seulement le nom des chapitres délimitant chaque épisode. Des crimes mystérieux ont lieu dans un village très calme, où la seule voiture sur les routes est celle des inspecteurs avec ses deux gyrophares. « P’tit Quinquin » est le nom d’un des jeunes qui suit les enquêtes avec son amoureuse Eve, et ses amis. Il y a beaucoup de scènes drôles dans le quotidien de chacun : mettre la table dans la famille, sonner chez l’habitant pour l’inspecteur. Même la folie des vaches tueuses est burlesque. Mais il y en a d’autres scènes où on se demande s’il n’y a pas eu un problème pour monter des prises loupées. Je n’ai rien contre les scènes non prévues, les impros, mais là, ça ressemble à du remplissage par étirement, comme la scène de l’église lors du premier enterrement. La photo est belle, mais les moments drôles et les bonnes idées ne l’emportent pas sur les longueurs et les répétitions.
Encore un film non grolandais, comme « Mange tes morts », et c’est là leur seul point commun. On suit la vie de Nicole, qui garde seule la maison familiale durant les vacances de ses parents. Sa copine, son travail, son frère et son groupe de rock qui squatte, et une carte de crédit. Et tout tourne au fiasco. Il y a aussi son ex qui se marie prochainement. La totale. Sauf qu’ici, on s’en fiche un peu, même voire totalement. Le noir et blanc ne procure pas plus d’attachement à Nicole qui ne trouve pas le sommeil. La bonne idée du film est grolandaise : celle du gamin qu’elle babysitte et qui a mué précocement, lui tenant des discours d’amoureux transi. Et c’est la seule bonne idée, et le garçon a peu de scènes.
« Indésirables »
Le médecin vient de me prescrire 3 litres de collyre par œil….