La traditionnelle et non moins attendue présentation de la nouvelle saison lyrique du Théâtre du Capitole a tenu toutes ses promesses, avec son lot de surprises et d’innovations. En présence de la toute récemment nommée Conseillère déléguée en charge des musique : Marie Déqué, représentant le Maire Jean-Luc Moudenc, Frédéric Chambert, directeur artistique du Théâtre du Capitole, a détaillé, avec un enthousiasme communicatif, le détail de ce qui attendait les lyricomanes de la Ville rose pour la prochaine saison.
Auparavant, et après que Marie Déqué ait dit tout son plaisir de retrouver un lieu qu’elle connaît parfaitement et qu’elle n’hésite pas à qualifier de vaisseau amiral de la culture toulousaine, Frédéric Chambert a tenu à souligner l’engagement permanent et l’excellence des personnels qui travaillent dans ce théâtre. Il a également rappelé que la maison qu’il dirige s’inscrit dans une dynamique culturelle globale à Toulouse dans laquelle la notion de partage (Cycle Présences vocales) et d’ouverture (quartiers, universités, etc.) est un élément majeur de sa ligne éditoriale. Ceci étant dit, Frédéric Chambert débute l’énoncé de sa sixième saison toulousaine. Il ne va pas le faire dans l’ordre chronologique mais plutôt de manière pyramidale. Au sommet, trois piliers du répertoire : Giuseppe Verdi et son Ballo in maschera (nouvelle production), Giacomo Puccini et sa Turandot (nouvelle production), Richard Wagner et son Tristan und Isolde (reprise de la production de Nicolas Joel – 2007). Ces trois reprises, longtemps attendues (30 ans pour Ballo et 40 ans pour Turandot !) seront l’occasion d’entendre un grand nombre de nouveaux chanteurs, jeunes ou pas, qui feront ainsi leurs débuts sur notre scène. L’évènement sera sans nul doute la première mise en scène de Turandot par l’enfant terrible de la mise en scène espagnole, Calixto Bieito. Un pari audacieux pour Frédéric Chambert en même temps qu’une invitation des plus excitantes qui se puissent imaginer.
Les « marges » du répertoire
Sous cette appellation, Frédéric Chambert définit les possibles de sa programmation une fois les bases solidement ancrées. Ces possibles sont constitués surtout d’entrées au répertoire. Il s’agit en premier lieu pour la saison prochaine de la suite de l’intégrale Benjamin Britten initiée en 1993 par Nicolas Joel (Billy Budd), un parcours qui s’enrichit donc aujourd’hui de deux titres : Owen Wingrave et The Turn of the Screw, deux opéras qui feront l’objet d’une grande soirée puisqu’ils seront donnés consécutivement, soit près de 3 h 30 de musique. L’opéra français est représenté par le Castor et Pollux de Jean-Philippe Rameau dont Mariame Clément signera la première apparition sur notre scène dans une production récente du Theater an der Wien. Les reprises concernent une zarzuela présentée en 2007 sur notre scène et dont une nouvelle programmation ne peut que réjouir : Dona Francisquita. Ambiance assurée pour les fêtes de fin d’année. Elles incluent également Les Fiançailles au couvent dont le triomphe en 2011 est encore dans tous les esprits. Le cycle Présence vocales, riche de 5 soirées, présente Massacre de Wolfgang Mitterer (né en 1958) créé à Vienne en 2003, un opéra sur le thème de la Nuit de la Saint-Barthélémy. Enfin, et comme chaque année, un projet pédagogique à destination des plus jeunes clôture la saison. Cette année, ce sera avec La Guerre des boutons de Philippe Servain.
Si le Capitole ne programme plus de soirées récital par manque flagrant d’engouement du public pour ce type de manifestation, par contre, il poursuit la série des Midis du Capitole, toujours aussi courus, ainsi que les précieux Concerts du Chœur sous la direction d’Alfonso Caiani.
Robert Pénavayre
Une Chronique de Classic Toulouse
Renseignements concernant les distributions, les dates et les abonnements : www.theatreducapitole.fr
Photo: Patrice Nin
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