Le prochain concert de l’Orchestre national du Capitole, le 11 janvier, dirigé par Tugan Sokhiev, accueille la jeune pianiste géorgienne Khatia Buniatishvili, une artiste de grand talent à l’énergie communicative. Elle sera la soliste de l’unique et splendide concerto d’Edvard Grieg. Cette partition colorée sera précédée d’extraits de la suite Peer Gynt, l’œuvre majeure du grand compositeur norvégien. Toute la seconde partie de soirée sera consacrée à la plus populaire des symphonies d’Anton Bruckner, la 7ème.
Née en Géorgie en 1987, Khatia Buniatishvili est régulièrement invitée par les plus grands festivals : Saratoga (Philadelphia Orchestra), Aspen, Ravinia, Menuhin Festival Gstaad, Verbier, Progetto Martha Argerich de Lugano, Festival de Gidon Kremer à Lockenhaus (Autriche), Salzbourg, la Ruhr, Bad Kissingen, Rheingau, Kronberg, Festival d’Automne de Tbilissi, Musical Olympus International Festival de Saint-Pétersbourg, Proms de Londres, Roque d’Anthéron, Folles Journées de Nantes et Tokyo, Piano aux Jacobins… En 2008, elle débute au Carnegie Hall de New York avec le Concerto n°2 de Chopin. Depuis, elle se produit avec l’Orchestre Philharmonique d’Israël et Kent Nagano, l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, la Kremerata Baltica et Gidon Kremer, le Sinfonia Varsovia et Maxim Vengerov, l’Orchestre symphonique du NDR de Hambourg, l’Orchestre du Festival de Verbier et Neeme Järvi, l’Orchestre de chambre de Zurich, l’Orchestre philharmonique de Rotterdam et Andrey Boreyko, l’Orchestre symphonique San Francisco et Jaap van Zweden, la Deutsche Kammerphilharmonie (Brême) et Paavo Järvi… Celle que l’on surnomme « l’enchanteresse du piano » allie une belle énergie à une maturité précoce. A Toulouse puis à Aix-en-Provence (le 24 mars 2014 toujours avec l’Orchestre national du Capitole), Khatia Buniatishvili interprètera le Concerto en la mineur d’Edvard Grieg dans lequel le compositeur, encore tout jeune, fait déjà preuve d’un grand talent. Absent lors de la création en 1869, Grieg reçoit bientôt de nombreux témoignages du succès qui a accueilli son concerto. Ce dernier devient vite un pilier du répertoire des pianistes et un grand succès populaire tout imprégné de poésie intense, d’un lyrisme et d’une vigueur profondément scandinaves.
En introduction, Tugan Sokhiev dirigera l’orchestre dans trois extraits de l’autre plus célèbre partition de Grieg, la musique de scène composée pour la pièce de théâtre d’Henrik Ibsen, Peer Gynt. Ces trois extraits de la poétique suite n° 1, régulièrement pillée par la pub, sont Au matin, Dans l’antre du roi de la montagne, et la Danse d’Anitra.
Tugan Sokhiev dirigera ensuite la plus populaire des symphonies d’Anton Bruckner, la Symphonie n° 7. Composée entre 1881 et 1883, et créée le 30 décembre 1884 à Leipzig sous la direction d’Arthur Nikkisch, cette symphonie est marquée par la mort de Richard Wagner que Bruckner révérait. La partition s’articule autour de l’Adagio, son sommet dramatique et véritable ode funèbre au compositeur disparu. Elle fut la première œuvre d’Anton Bruckner à remporter un triomphe à sa création et à offrir au musicien une renommée internationale. Elle reste également l’une des rares partitions que le compositeur ne modifia jamais.
Signalons que ce concert, diffusé en direct sur Radio Classique et Arte Live Web, sera enregistré par Mezzo et Arte.
Serge Chauzy
Une Chronique de Classic Toulouse