En compagnie du pianiste Marc Verter, la soprano Julia Kogan lance la nouvelle saison des Concerts à l’Orangerie avec un récital invitant à une «flânerie au hasard des chants».
À Seilh, près de Blagnac, l’Orangerie du Château de Rochemontès inaugure la nouvelle saison de musique de chambre avec un récital de Julia Kogan. Pour ce premier après-midi dominical des Concerts à l’Orangerie, la soprano invite à une «flânerie au hasard des chants», en compagnie du pianiste Marc Verter. Le programme prend la forme d’un catalogue d’airs et de mélodies dont dispose le public pour faire son choix, ce sont effet les spectateurs eux-mêmes qui décideront du déroulement du concert. Soprano colorature née en Ukraine, Julia Kogan a grandi aux Etats-Unis et vit depuis treize ans dans le Sud-Ouest de la France. Elle a enregistré son premier album, constitué d’airs d’opéra de Vivaldi(1), avec le Chamber Orchestra Kremlin sous la direction de Misha Rachlevsky.
Parmi ses rôles, on trouve la Reine de la Nuit dans « la Flûte enchantée », Blondine dans « l’Enlèvement au sérail », Zerbinette dans « Ariane à Naxos ». «Je suis autant comédienne que chanteuse. Avant le chant, j’ai débuté en tant que comédienne et danseuse dans des comédies musicales aux Etats-Unis. Dans l’école du Middle West que j’ai fréquentée, tous les élèves de ma génération sont devenus professionnels. Je n’ai plus l’occasion de jouer sans chanter, ça me manque : j’adorerais jouer Shakespeare ! J’ai de la chance, j’ai très souvent vu à l’opéra des choses que je n’aime pas, mais je n’ai jamais fait partie d’un spectacle pénible. J’adore quand un bon metteur en scène a des idées. Je ne veux pas du tout qu’on me laisse tranquille, je suis preneuse pour relever des défis et faire des choses originales», avouait Julia Kogan en 2011, quelques mois avant la parution de son deuxième album, « Troïka »(2).
Enregistré avec le Saint Petersburg Chamber Philharmonic, sous la direction de Jeffery Meyer, «Troïka réunit des poètes russes, dont Pouchkine et Nabokov, et des compositeurs de musique contemporaine auxquels j’ai passé commande : Isabelle Aboulker, Jay Greenberg, James DeMars… Il y a un cycle basé sur la poésie de Brodsky qui a traduit ses propres poèmes en exil aux Etats-Unis. Je chante ses deux versions russe et américaine, et je procède de la même manière avec Nabokov», précisait alors la soprano.
Jérôme Gac
une chronique du mensuel Intramuros
J. Kogan (soprano), M. Verter (piano), dimanche 24 novembre, 16h30, à l’Orangerie de Rochemontès, Seilh. Tél. 05 61 59 47 47.
Réservations à la Galerie Pinxit, 2, place Saint-Etienne, Toulouse. Tél. 05 61 39 17 14.
(1) « Vivaldi Fioritura », Rideau Rouge Records/Harmonia Mundi (2009)
(2) Rideau Rouge Records/Harmonia Mundi (2011)