Krystian Zimerman est unique, musicien d’exception, artiste rare, incontournable. Chaque rencontre avec le pianiste polonais est inoubliable. Le souvenir de son récital Chopin en 2010 encore présent et les regrets liés à son annulation l’an dernier, sont responsables de l’attente émue du public toulousain.
Dès le grand prix du concours Chopin de Varsovie qu’il a gagné en 1975, les plus grands chefs et orchestres l’ont réclamé et avec sagesse, le pianiste prodige a gardé une éthique des plus hautes. Certains le trouve trop exigeant, soit. Reconnaissons une nouvelle fois que la manière dont il construit son récital et dont il offre au public sa conception de la musique, nous laisse sans voix. Il a la particularité de se présenter en scène avec son piano personnel, accordé par ses soins. Il souhaite maitriser tout ce qui peut faire obstacle entre la musique et son public. Le programme de ce soir a été changé en dernière minute. Nous avons perdu Beethoven pour … amplifier l’univers de Debussy : chaque partie de concert a débuté par des oeuvres de Claude de France.
Ce concert a été un moment d’élection, de grâce, de bonheur total.
Un artiste de cette richesse, de cette concentration, capable de créer un univers sonore si personnel apporte au public une compréhension des œuvres assez exceptionnelle.
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Hubert Stoecklin