Impossible de détailler ici un programme qui s’étale du 16 juillet au 9 août. Concocté pour sa dixième année par son directeur artistique, Alain Lacroix, et son équipe. Equipe qui se doit d’avoir une imagination débordante pour, chaque année, se renouveler, découvrir et découvrir sans cesse, mais aussi prêter main forte à des carrières naissantes. Et, même si en fil conducteur, c’est l’excellence artistique régionale qui prime, c’est incontournable, on ne peut pas se refuser quelques talents de pointure internationale. Ce qui en rajoute dans la difficile maîtrise d’un budget, celui d’un festival ouvert à tous les publics, donc avec des manifestations gratuites, ou d’un coût le plus réduit possible, maximum 8€.
Une ville assiégée car les destinations sont multiples. Cela va de la Cathédrale Saint-Etienne au bar musical L’Impro en passant par les Jardins du Museum. Avec même des déambulations urbaines, des excursions, des escales insolites. Le plan est donc un instrument indispensable.
Un anniversaire, le dixième, qui permet de regrouper un peu les artistes qui ont fait, au fil des ans, l’histoire du Festival, tous styles confondus. On ne sera donc pas étonné de retrouver dans la programmation des noms aussi connus et d’autres, maintenant reconnus comme l’Orchestre de chambre de Toulouse, Le Chœur de chambre Les Eléments et son fondateur Joël Suhubiette, le Quatuor Modigliani, le pianiste Adam Laloum, le saxophone d’Emile Parisien, la batterie de Sylvain Darrifourcq ….
Juste quelques exemples à l’affiche, afin de mettre l’eau à la bouche à tous les toulousains et voisins qui restent l’été dans la Ville rose mais aussi à tous ceux qui visitent la Ville et sa région. La brique palpite, rougeoie, chante, pleure, s’émeut de tous ses accents et sons.
Les places seront chères à l’Auditorium Saint-Pierre le mercredi 17 juillet. La soprano française Annick Massis est de retour dans un récital lyrique « Sempre Verdi ». Que de chemin parcouru pour la toute jeune institutrice d’alors, titulaire maintenant des plus grands rôles de soprano sur les plus grandes scènes internationales. Elle fut l’une des plus belles Lucia sur la scène du Capitole. Pareil pour Philine. A quand le retour ? Certaines autorités ne sont plus là, que diable !! En l’honneur du bicentenaire de Giuseppe, et accompagnée par le pianiste Antoine Palloc, elle nous offre un florilège d’arias mêlant raretés et chefs-d’œuvre dont on ne peut se lasser.
La Cathédrale Saint-Etienne affichera aussi complet la veille dans « Envolées baroques ». Au menu, Haendel et Bach défendus par le Chœur de chambre Les Eléments, les Passions, orchestre baroque de Montauban, le tout placé sous la direction musicale de Joël Suhubiette.
Ensemble Alla francesca – Jive Faury
Une plongée dans le Moyen-Age avec un programme de musique ancienne, « Au temps des troubadours, joglar & jongleries » par l’Ensemble Alla francesca, venu d’Ile-de-France, quatre musiciens rejoints par Jive Faury, ou quand la jonglerie et les arts du cirque retrouvent cette musique afin de ressusciter le faste des troubadours.
Grand écart assuré sans dégât au Jardin Raymond VI dès le 8 août avec – Café Tango, sous la houlette et surtout guidé par la voix d’Omar Hasan, le rugbyman reconverti avec bonheur dans sa musique, accompagné par violoncelle et accordéon et l’Orchestre de chambre de Toulouse et son directeur Gilles Colliard. Et le lendemain – Terre rock ! une Carte blanche à Matthieu Miegeville et ses acolytes invités, sans oublier une première partie assurée par Sing Sing My Darling.
JAZZ, JAZZ, JAZZ, Toulouse sans jazz l’été, impossible. Donc, Jardin Raymond VI, on ira de l’Escale manouche, avec trois légendes de la guitare manouche, réunies par le violoniste Thomas Kretzschhmar et son gypsy quartet pour une création, mais oui, à Stabat Akiish + 66,6% = Stabat à dix, ou quand les invités deviennent partie prenante en véritables compositeurs du répertoire, création !!! des saxos, tous les saxos, batterie, contrebasse, percu, il y a tout ou presque jusqu’à la voix de Leïla Martial.
En passant par Litani par le Bey. Ler. Bey Trio et ses invités, pour une soirée à mi-chemin entre les musiques traditionnelles et le jazz, entre accents des Balkans et improvisation. Et encore IF par le IF ensemble, IF création en deux lettres, comme les initiales de la France et de l’Italie, deux toulousains, Emile Parisien et Sylvain Darrifourcq face à la jeune garde de la scène jazz italienne réunie autour de Paolo Damiani pour un jazz résolument européen. Consulter pour les dates.
On l’a dit, impossible de tout citer, mais si vous avez trop chaud, un peu de repos est possible les lundi au Cinéma ABC, « Un p’tit tour dans les salles obscures » avec 4 films proposés consacrés à Verdi et Wagner. A voir et à revoir.
Michel Grialou
Toulouse d’ Été
du mardi 16 juillet au vendredi 09 août
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