« Man of steel », un film de Zack Snyder
Et revoici l’Homme d’acier, sauvé in extremis par des parents exemplaires, d’une planète Krypton en pleine implosion. Le début du film, c’est un peu Stars War, sauf que c’est franchement abscons. Bon, l’essentiel est sauvé : le gamin part direction la Terre et les méchants sont envoyés dans l’espace façon cryogénisés. Suit une série de flash-back un peu confus, eux aussi, pour expliquer comment les parents adoptifs de Karl-El, alias Clark, l’ont élevé en lui imposant comme ils pouvaient le secret sur ses super pouvoirs. Mais ce pauvre garçon ne peut s’empêcher de faire le bien, il n’y peut rien, donc il sort un bus bourré d’enfants des profondeurs d’un fleuve, ou bien il vole au secours d’une plateforme pétrolière en feu, etc. Il faut l’excuser, il ne peut pas faire autrement. Après, il ne lui reste plus qu’à aller se cacher aux fins fonds d’une contrée improbable et faire des boulots minables. Quelle vie pour un kryptonien ! Sauf que, dans l’espace, les méchants se sont échappés de leur prison de glace et les voici fondant sur la Terre pour faire la peau du pauvre petit qui a tout de même un peu grandi. Amateurs d’effets spéciaux, à vos mirettes ! C’est un vrai festival de 2h20mn. A vrai dire, un peu longuet, tirant ostensiblement à la ligne au détriment du suspense et d’un scénario qui, plusieurs fois, flanche vraiment du genou. C’est Henry Cavill qui enfile pour cette fois le collant de Superman. Baraqué comme il n’est pas possible, glamour encore plus, nanti d’un brushing à toute épreuve, ce Superman semble hésiter entre catalogue de parfums et défilé de mode. Bon, à sa décharge, la caméra ne l’a pas spécialement loupé et dans le style « amoureuse », elle a fait fort ! Autre chose, son dialogue doit durer cinq minutes à tout casser. Casser, justement, c’est ce qu’il fait le mieux, toujours pour le bien de tous. A ses côtés : Amy Adams, Michael Shannon, Russell Crowe, Kevin Costner. Ah oui, quand même !
Robert Pénavayre