Au Théâtre du Capitole, l’orchestre baroque de Montauban Les Passions et le Chœur du Capitole interprètent des motets à grand chœur de Rameau et de Mondonville, sous la direction de Jean-Marc Andrieu.
Après la restitution des œuvres sacrées de Jean Gilles, Jean-Marc Andrieu s’intéresse aujourd’hui à des motets à grand chœur, genre majeur de la musique religieuse française de la fin du XVIIe siècle jusqu’à la Révolution. Aussi appelé grand motet versaillais, il a été pratiqué par tous les grands compositeurs (Dumont, Delalande, Lully…) pour célébrer avec un faste théâtral les plus prestigieux événements de leur temps. Au Théâtre du Capitole, Jean-Marc Andrieu dirigera l’orchestre Les Passions (photo) et le Chœur du Capitole, avec et les solistes Stéphanie Revidat, Sarah Szlakmann, Alain Buet, Alain Chilemme et Vincent Lièvre-Picard. On entendra deux des trois motets surgis du génie de Jean-Philippe Rameau («In convertendo», «Quam dilecta»), et le fameux «De profundis» de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville qui connut un succès considérable au XVIIIe siècle.
«Ces pièces sont réputées d’une grande difficulté d’exécution : la musique de Rameau, complexe et contrastée, exige souplesse et parfaite maîtrise des ornements ; celle de Mondonville, qui était violoniste, demande une grande virtuosité. On considère à juste titre ces pièces comme l’apogée de la musique sacrée baroque française. L’orchestre – comme dans tout répertoire vocal, d’ailleurs… – est au service des voix, mais ici dans une interaction encore plus grande du fait d’une écriture instrumentale étroitement liée à la prosodie», assure Jean-Marc Andrieu.
Jérôme Gac
Les Passions © J.-J. Ader