Le contre-ténor américain Bejun Mehta revient à Toulouse pour un récital au Théâtre du Capitole, à la charnière des styles baroque et classique, accompagné par l’Akademie für Alte Musik Berlin sous la direction de Bernhard Forck.
Soprano célèbre jusqu’à l’adolescence, Bejun Mehta s’est ensuite consacré au violoncelle. Né en 1968, cet artiste américain est aujourd’hui l’un des contre-ténors de la scène lyrique internationale parmi les plus recherchés de sa génération. Voix puissante et aérienne, il se produit en concert avec orchestre et en récital, en compagnie du pianiste Julius Drake, dans des programmes audacieux allant du baroque à la musique contemporaine. Il s’est récemment illustré au Théâtre du Capitole dans le rôle de Cyrus de « Belshazzar », de Haendel. Le compositeur britannique George Benjamin vient de lui écrire le rôle principal de son opéra « Written on skin », créé l’été dernier au festival d’Aix-en-Provence.
Bejun Mehta revient sur la scène toulousaine pour y présenter un récital dédié au répertoire de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il est accompagné par l’Akademie für Alte Musik Berlin, illustre ensemble de musique ancienne avec lequel il noue depuis plusieurs années une étroite collaboration. Donné également à Hambourg, Potsdam et au Musikverein de Vienne, le programme annoncé au Théâtre du Capitole est une sélection d’œuvres situées à la charnière des styles baroque et classique. Ce récital est en effet l’occasion de se pencher sur le préclassicisme de Gluck (« Ezio ») et Jean-Chrétien Bach (« Artaserse ») au très méconnu premier Mozart (« Mithridate », « Ascanio in Alba », « Thamos, roi d’Égypte »). Un enregistrement discographique de ces airs virtuoses, pour certains récemment redécouverts, est attendu à la fin de l’année chez Harmonia Mundi. Dirigée par Bernhard Forck, l’Akademie für Alte Musik Berlin promet au fil de la soirée un glissement vers la période classique, avec l’interprétation de la Symphonie en ré majeur de Jean-Chrétien Bach, l’ouverture de l’opera seria de Hasse « Ezio », et la Symphonie n°26 de Mozart.
Jérôme Gac
Lundi 4 février, 20h00, au Théâtre du Capitole, place du Capitole, Toulouse. Tél. 05 61 63 13 13.