Johann Strauss Livret par Karl Haffner et Richard Genée d’après une comédie de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, Le réveillon
OPERA NATIONAL DE VIENNE
Le roi de la valse a longtemps hésité avant de se lancer, à près de 50 ans, dans la composition d’une œuvre lyrique mais ce premier essai a d’emblée été un coup de maître. L’histoire est celle d’un vaudeville portée par le champagne musical qui en fait une comédie de l’illusion, avec fausse tendresse et vraies tromperies, ivres rires, songes et mensonges. L’action, qui se situe à Vienne à l’époque de la création, 1874, fait se croiser quelques personnages hauts en couleur, aristocrates et demi-mondaines, vrai prince et fausse comtesse, notaire, directeur de prison, femme de chambre, tout ce monde entrainé dans l’exquise coulée des valses et csardas qui font pétiller cette musique, effigie d’une époque, celle de François-Joseph, qui s’étourdissait, qui s’éblouissait. La mise en scène d’Otto Schenk est célèbre à Vienne – car c’est évidemment à l’Opéra de Vienne qu’il fallait filmer cette Chauve-Souris. Elle exhale le parfum typiquement viennois de la Gemütlichkeit, ce mot intraduisible qui signifie tout à la fois nostalgie et légère ivresse et elle est sublimée par direction de Franz Welser-Möst, le directeur musical de l’Opéra de Vienne.
A Vienne, au XIXème siècle. Après avoir été la risée de toute la ville dans un déguisement de chauve-souris, Falke va se venger d’Eisenstein, son ami indélicat. Alors que la femme d’Eisenstein, Rosalinde, attend son soupirant Alfred, Eisenstein part pour la prison où il doit passer une semaine pour un délit mineur, flanqué de son ami Falke, qui le conduit en réalité… à une fête donnée par le prince Orlofsky. Là, Eisenstein s’amuse beaucoup, s’étonne d’y apercevoir sa bonne, Adèle, dans une robe de sa femme mais, tout à ses plaisirs et au champagne, se consacre plutôt à séduire une comtesse hongroise masquée… qui est en réalité sa femme, prévenue par l’ami Falke ! De quiproquos en coups de théâtre et en rouerie partagée, tout s’achèvera pourtant dans la joie !
Direction musicale : Franz Welser-Möst
Mise en scène : Otto Schenk
Distribution :
Gabriel von Eisenstein : Kurt Streit
Rosalinde : Michaela Kaune
Le prince Orlofsky : Zoryana Kushpler
Alfred : Rainer Trost
Dr Falke : Markus Eiche
Orchestre et Choeurs de l’Opéra de Vienne
Cinéma UGC Toulouse – jeudi 06 décembre 2012 à 19h45 (ouverture des portes à 19h00)