Tim Burton faiblit du genou
Le dernier opus du réalisateur américain nous laisse franchement mi-figue-mi-raisin. Cette histoire de vampire, qui connut 1225 épisodes dans les années 60 du siècle dernier à la télévision américaine, a pourtant de quoi animer les 1h52’ de cette réalisation. Et pourtant. A plusieurs moments le scénario flanche vraiment du genou et l’ennui pointe le bout du nez. Dommage car le pitch est assez jouissif. Soit donc un jeune homme, Barnabas, qui se refuse à une jeune et belle femme, Angélique. Malheureusement pour lui, cette dernière est une redoutable sorcière qui commence par supprimer la petite amie de Barnabas, le transforme en vampire et, derechef, le fait enterrer vivant. Tout cela dans les cinq premières minutes du film. On exulte ! Le grand Burton est de retour. Saut dans le temps, 196 ans exactement, et nous nous retrouvons en 1972. Un coup de pelle mécanique malheureux déterre le cercueil et, la curiosité des ouvriers aidant, libère le vampire. Un rien assoiffé… Séquence magistrale. En fait, la lignée de Barnabas a perduré dans le temps. Aujourd’hui en situation de faillite financière, ils mènent une vie sur le fil du rasoir dans un immense château aux trois-quarts désaffecté. Face à eux, une multinationale les dévore petit à petit sous la houlette énergique… d’Angélique. Barnabas décide de leur venir en aide. Si les effets spéciaux sont encore une fois exceptionnels au même titre que le graphisme de ce film, si les interprètes sont au mieux de leur forme : Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Helena Bohnam Carter, Eva green, c’est vraiment le rythme de cette réalisation qui plombe l’ambiance avec en particulier des bavardages qui n’en finissent plus et qui sont hors de propos dans le genre. Cela dit, il y aura une suite. Souhaitons plus dynamique !
Robert Pénavayre
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