Ecouter aussi ma chronique du film dans l’émission radio « Supplément Week-End »du samedi 7 avril 2012.
Avec Alain Chabat, Jamel Debbouze, Fred Testot, Géraldine Nakache, Lambert Wilson, Patrick Timsit, Jacques Weber.
Afin de sauver son poste de reporter TV, le journaliste Dan Geraldo, devenu star il y a des années suite à un reportage en Palombie, repart dans ce pays pour ramener une interview des mystérieux guerriers Payas. Son contact sur place est Pablito, un guide volubile et adepte de l’arnaque, que tout le monde traite de menteur.
Mais ce voyage en Palombie va s’avérer plein de rebondissements pour Geraldo, et va le mener sur les traces d’une créature mystérieuse, le Marsupilami. Il sera aussi question d’une prophétie paya, qui mettra aux prises un dictateur mélomane et un botaniste diabolique.
Le papa du Marsupilami, c’est André Franquin. Cet auteur de BD s’est fait connaître en reprenant les aventures de « Spirou et Fantasio » dans les années 40, où il invente les personnages de Zorglub, le comte de Champignac, et donc le Marsupilami. Il crée ensuite à la fin des années 50 le personnage de Gaston Lagaffe, le personnage dont il sera le plus proche, avec Yvan Delporte. Dans les années 50, il crée le studio Franquin, où les auteurs Roba (« Boule et Bill »), Jidéhem, et Greg vont le rejoindre. Il était connu pour sa veine écologiste et humaniste, et nourrissait une passion pour les machines en tous genres. Il meurt en 1997 des suites d’un infarctus.
Mais revenons au film réalisé par Alain Chabat : il commence doucement, et même mollement.
La présentation de la galerie de personnages s’éternisant sur un rythme mou, des scènettes sentant le faux (le briefing de mission à la chaîne TV), la visite du palais du dictateur est quant à elle décalée, mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. On commence à sentir la mauvaise grosse comédie du dimanche soir avec son casting TF1 formaté pour faire les zouaves chez Arthur.
Et puis il y a la suite.
Et là… Et là… Inracontable, empreint de poésie, de loufoque, rythmé par ses 35 trouvailles par scène, des gags cachés encourageant le multiple visionnage, bref : chaque scène est une fiole de culte en puissance. Moins adepte de la référence en force qu’« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre », ce « Marsupilami » se veut plus premier degré, plus chatoyant, plus pelucheux. Bref : plus « minou kawaï » que « mouche qui pète ».
Surtout, ne lisez rien sur ce film, au risque de vous déflorer vous-même quelques moments clés du film. D’ailleurs, vous en avez déjà trop lu via cet article. Et encore, c’est un véritable crève-coeur de ne pouvoir parler de la performance de Lambert Wilson, ou bien du topo prophétique des payas.
Bref, si vous aimez le Chabat nounours, foncez, c’est un ordre !
Thomas Berthelon : http://thomasberthelon.com
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