Houba ! Houba !
L’équipe de Canal + frappe à nouveau. Est-ce forcément un gage de qualité ? Rien n’est moins sûr. Se postant derrière et devant la caméra, Alain Chabat s’attaque à une icône de la BD : André Franquin et plus particulièrement à l’un de ses personnages fétiches, le fameux marsupilami Inventant de toute pièce un scénario, Alain Chabat (moins que convaincant…) incarne ici un reporter bidon, fils d’un papa (Jacques Weber, pour mémoire…) ayant quelques pouvoirs dans une chaîne de télévision. Sauf que, tout ayant des limites, le voilà dans l’obligation de réaliser un scoop s’il veut garder sa place. Direction donc, sans trop savoir où il va, la Palombie et la tribu Paya, en plein cœur de l’Amérique du Sud. Le début du film est un peu laborieux. Pour le moins. Puis arrive son contact indigène, Pablito (Jamel Debbouze, épatant et parfaitement crédible), père d’une ribambelle de mouflets et harcelé par des malfrats à qui il doit pas mal d’argent. Pablito est persuadé que le mythique marsupilami existe. Et d’aventures en aventures, sans le faire exprès, ils vont y tomber dessus. Entre temps ils auront croisé un dictateur fou de Céline Dion (Lambert Wilson incroyable en robe lamée or !), un botaniste ayant trouvé l’élixir de jeunesse (Fred Testot, complice d’Omar Sy sur Canal+), un caporal maniaque de la gégène new-look (Patrick Timsit), etc. la création du marsupilami est à peu près réussie. Moins filou et pervers que dans la BD, il n’affiche pas moins d’énergie et de caractère lorsqu’il est en colère. Allez, c’est Pâques. Voici une bonne idée de cinéma pour tout public. Un film bourré de références amusantes (Tintin, Stars War, etc.) dans lequel la violence est, pour une fois, amusante.
Robert Pénavayre
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