Magnifique coup double
En 2010 déjà, la première adaptation des aventures du plus célèbre détective de l’Histoire m’avait sérieusement enthousiasmé. Il n’est rien de dire qu’avec ce second opus, le réalisateur britannique récidive. Et de quelle manière ! Holmes est morose car son alter ego, Watson, se marie et donc ne pourra plus participer et l’épauler dans ses enquêtes. Et en parlant d’enquête, Holmes se trouve face au plus terrible des cerveaux destructeurs : le professeur Moriarty (épatant Jared Harris). Celui-ci, afin de parfaire sa fortune de fabricant d’armes, décide de monter les états d’Europe les uns contre les autres. Attentats et assassinats se multiplient au grand désespoir d’Holmes. Ce dernier, afin de récupérer le soutien de Watson, va lui fusiller sa lune de miel. Le duo se reforme alors que le film a déjà pris une allure d’enfer. Il va donc s’accélérer. Pour notre plus grand plaisir. Dans des décors vertigineux de beauté (Paris, Londres, les montagnes suisses), souvent mais pas toujours numérisés, l’action ne va connaître aucune faiblesse. Mais ce qui fait le délice de ce film, c’est certainement la touche so british que Guy Ritchie met dans les relations (terriblement et de plus en plus ambiguës) qui finalement soudent Watson (formidable Jude Law) et Holmes (Robert Downey Jr sur des sommets). Le duo-couple est totalement jubilatoire (la vo est indispensable ici particulièrement pour l’accent). Surprise, au milieu d’eux se glisse, inattendue, Noomi Rapace, la fulgurante Lisbeth Salander de Millenium dans sa version suédoise, ici à vrai dire en gitane peu convaincante. Hormis ce bémol bien marginal, peut-être faut-il reprocher à Ritchie d’abuser des ralentis-accélérés, c’est très virtuose mais lassant au bout d’un moment. Qu’à cela ne tienne, ce film est un vrai régal ! Un troisième est en préparation. Génial !
Robert Pénavayre
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