Un concert magnifique a clôturé Toulouse les Orgues 2011. Tugan Sokhiev a galvanisé son orchetre avec une transcription d’une TOCCATA de BACH inoubliable. La musique hollywoodienne n’a pas de secrets pour lui.
Car il fallait oser dans le cadre d’un Festival dédié à l’Orgue en Majesté, donner à entendre cette transcription hollywoodienne de la Toccata en ré mineur de Bach. Rappelons Walt Disney l’avait utilisée dans Fantasia. Le sérieux, la rigueur et la puissance de la direction de Tugan Sokhiev ont permis à une véritable orgie sonore de tout emporter. On a envie de l’encourager devant cette vague d’énergie et de puissance dont il sait embraser son orchestre, à aborder des œuvres plus populaires et terriblement belles comme les partitions de musique de films, tout particulièrement celles de John Williams. Nul doute pour les auditeurs découvrant cette interprétation qu’ils auront été subjugués. La puissance des contrebasses, les réponses entre bois et cordes, le charme de l’association harpe-célesta, autant de moments enthousiasmants. La jubilation du chef égalait celle du public, porté à retenir sa respiration de plaisir avant d’exploser en applaudissements tonitruants. Hors des modes, cette transcription audacieuse en ses excès ici tous assumés, est un vrai hommage à la puissance créatrice de Bach. Seul un grand orchestre symphonique pouvant rivaliser avec l’orgue du Cantor ici poussé à se dépasser.
chronique sur Classiquenews.com
Hubert Stoecklin