« La musique vaut entièrement pour elle-même. Il faut l’explorer en soi, suivre le chemin qu’elle nous indique seule. » B. Berezovsky
L’artiste compte parmi les plus belles incarnations contemporaines de l’école russe de piano. Aujourd’hui résident belge, cet ancien moscovite fascine. Si la quarantaine est maintenant là, l’homme a toujours l’allure de l’athlète de haut niveau. Son sport, Le piano ! Son jeu, sans concession, sans demi-mesure, arraché, hyperviril mais jamais caricatural, est bouleversant, nécessaire. Mais aussi, passion et rêve, feu et tendresse s’allient harmonieusement chez cet artiste, un brin “pince-sans-rire“, dont technique sans faille, finesse et sensibilité uniques, illuminent le répertoire romantique. Dans le cadre du Festival Piano aux Jacobins, toutes ses qualités seront au service de Johannes Brahms, avec la Sonate op.1 et les étourdissantes Variations sur un thème de Paganini, mais aussi de Frédéric Chopin, avec Impromptus, Valses, sans oublier le Scherzo en ut dièse mineur et la fameuse Barcarolle.
A propos de Chopin, n’a-t-il pas confié, il y a peu : « Avec Chopin, c’est moi que je pousse dans mes retranchements. C’est une musique tellement intime, tellement expressive, que la jouer en public me procure un sentiment de gêne. Je me sens mis à nu. Je dois dire que je ne la joue pas comme lorsque je suis seul chez moi. »
« La musique n’a pas à s’embarrasser de considérations annexes : on ne doit la rendre ni philosophique, ni littéraire, ni picturale. » B. Berezovsky.
Piano aux Jacobins – Cloître des Jacobins – le mardi 6 septembre – 20h
Il participe aussi à un concert – événement de l’ONCT dirigé par Tugan Sokhiev, dans lequel on retrouve ni plus ni moins que L’Oiseau de feu et Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinski. Il mettra, pour sa part, sa formidable énergie et son éblouissante virtuosité au service du Concerto pour piano d’Aram Khatchaturian, dans lequel brille toute la vigueur d’un jeune compositeur très influencé par un maître du clavier s’il en est, Serge Prokofiev.
ONCT – Halle aux grains – le 17 septembre à 20h.
Michel Grialou