Il était une fois…Rango
Ce réalisateur américain est surtout connu pour les trois premiers opus de la saga « Pirates des Caraïbes ». Voici qu’il nous propose son premier film d’animation. Ce projet, il le porte depuis plus de dix ans, le temps qu’il lui a fallu pour réaliser ses « Pirates ». C’est une totale réussite.
Rango est un caméléon domestique un peu dépressif. A force de ressembler à tout, il fait une véritable crise d’identité qu’il essaie de juguler en se créant des personnages et un jouant avec des objets en celluloïd se trouvant dans son bocal. A la suite de péripéties, il va se retrouver seul, dans le désert. Là, il va rencontrer une foule de personnages appartenant à la mythologie du Far West. Dans une ville perdue dénommée Poussière, Rango s’invente, pour survivre, un passé de héros de la gâchette. Mais voilà que les évènements le rattrapent et le propulsent shérif. Finis la rigolade et les jeux de rôles, il s’agit pour le caméléon de faire jouer, si ce ne sont les biscotos, du moins l’imagination. Pas fou, le lézard comprend rapidement que si la ville s’appelle Poussière, c’est que quelqu’un détourne l’eau, obligeant les pauvres habitants à vendre à vil prix leur propriété. Les aventures les plus rocambolesques vont alors s’enchaîner et nous faire croiser quelques scènes et quelques figures chères au western spaghetti, musique incluse. On retiendra plus particulièrement une poursuite dantesque dans un canyon sur la célèbre Chevauchée des walkyries. L’animation est bien sûr parfaite, l’humour et l’émotion se partagent le timing extrêmement serré du montage.
A voir évidemment, avec une petite recommandation tout de même : éviter en dessous de 7/8 ans, certaines répliques pouvant demander des explications…délicates !
Robert Pénavayre