Le concert est donné au bénéfice de la Maison des droits des enfants et des jeunes de Toulouse. Il a lieu à l’Auditorium Saint Pierre des Cuisines, le lundi 13 novembre à 20h30. On retrouvera donc avec enthousiasme, Vincent Coq au piano, Jean-Marc Philips-Varjabedian au violon et Raphaël Pidoux au violoncelle. Mais si le Monde le dit : « (…) On ne fait pas mieux actuellement en matière de trio. Homogénéité, sonorité originale, jeu très « physique », approche très libre du répertoire, le Trio Wanderer a su s’imposer au fil des ans. »
Cela fait donc trente ans que toutes les qualités du petit groupe sont au rendez-vous pour le bonheur musical de ses admirateurs.
Le programme est le suivant :
• de Franz Schubert, Trio pour piano, violon et violoncelle op.99 en si bémol majeur
• de Piotr Illyich Tchaïkovsky, Trio pour piano, violon et violoncelle op.50 en la mineur
• Du premier, qui n’a jamais été joué du vivant de son compositeur, il a été dit : « Il n’est que de jeter un coup d’œil sur le Trio op.99, et toute la misère de l’existence s’évanouit comme par enchantement, le monde apparaît de nouveau paré de toute sa radieuse fraîcheur. » L’œuvre de trente minutes environ est en quatre mouvements, parcourue par un inépuisable jaillissement d’idées. La clarté, l’équilibre, semblent, en chaque note, une bataille conquise sur la mort, une dernière revanche de la vie. On remarquera que le piano parcourt avec magnificence l’étendue entière du clavier.
• Du second, il fut baptisé « à la mémoire d’un grand artiste » car l’œuvre est un hommage à son grand ami Nicolas Rubinstein, musicien de valeur juste décédé, et fondateur du Conservatoire de Moscou. La partition surprend par, ses dimensions insolites, elle fait plus de quarante minutes, mais aussi par sa forme, deux vastes volets qui ne s’apparentent guère à l’ordonnance traditionnelle. De plus, la partie de piano est très chargée et les deux archets doivent comme lutter contre tout en faisant front à maintes difficultés techniques.
Mais pourquoi Trio Wanderer ? Les Wanderer sont des bien nommés. Ce n’est pas sans raison qu’ils se sont ainsi baptisés, mais bien en hommage à Schubert et par affinité avec le romantisme allemand dont le thème du « voyageur errant » est le leitmotiv. Vagabonds curieux, les musiciens français le sont aussi par leur esprit d’exploration musicale qui les conduit à sillonner les siècles de Haydn à nos jours. Célébré dans la presse internationale pour un jeu d’une extraordinaire sensibilité, une complicité presque télépathique et une parfaite maîtrise instrumentale, le Trio Wanderer est aujourd’hui internationalement reconnu comme une des toutes meilleures formations de musique de chambre.
Le Trio Wanderer a reçu en février 2009 pour la troisième fois (précédemment en 1997 et 2000) la Victoire de la Musique du meilleur ensemble instrumental de l’année.
Jean-Marc Phillips-Varjabédian joue sur un violon de Petrus GUARNERIUS (Venise 1748).
Raphaël Pidoux joue sur un violoncelle de Goffredo CAPPA (Saluzzo 1680)
Olivier Bellamy, notre chroniqueur, animateur, écrivain et fou de musique leur a consacré un livre intitulé Trio Wanderer 30 ans. « Personne n’a rien décidé, un jour, ça s’est fait comme ça », assure d’une seule voix les membres historiques du Trio Wanderer. La théorie de l’apparition spontanée présente des avantages indéniables pour la narration. Mais comment savoir ce qui a été déterminant et ce qui a été anecdotique quand on refait le chemin à l’envers ? parce que c’était eux et parce que c’était là, dira l’historien ! Au travers de quelques rencontres, et sans divan ! Olivier Bellamy a saisi la personnalité de chaque membre du Trio. Ils se livrent en profondeur sur leur manière de travailler, de répéter, d’enregistrer, de vivre. Ainsi que sur la complémentarité de leurs caractères, sur la crise qu’ils ont traversée au moment du départ du Guillaume Sutre jusqu’à l’arrivée providentielle de Jean-Marc Phillips. C’est une histoire artistique exemplaire, c’est aussi une passionnante aventure humaine.
Michel Grialou
Trio Wanderer, 30 ans le Bel âge
lundi 13 novembre 2017 à 20h30
Auditorium Saint-Pierre des Cuisines (Toulouse)
Concert au Bénéfice de la Maison des droits des enfants et des jeunes de Toulouse