L’une des grandes divas du moment sera à Toulouse le 26 mars prochain. La mezzo-soprano tchèque Magdalena Kožena vient en effet présenter, en l’église Saint-Jérôme, un programme musical centré sur le répertoire de la Renaissance italienne, coïncidant avec les débuts de la période baroque. Accompagnée par l’ensemble instrumental La Centra, Barokorchester Basel, dirigé par Andrea Marcon, la cantatrice chantera un vaste florilège d’arias, dans lequel Claudio Monteverdi tient une place privilégiée.
Diplômée du Conservatoire de Brno et du College of Performing Arts de Bratislava, Magdalena Kožena est la lauréate de nombreux concours internationaux, dont le célèbre Concours Mozart de Salzbourg en 1995. A l’opéra, ses engagements marquants comprennent Der Rosenkavalier(Oktavian) à la Deutsche Oper de Berlin, Pelléas et Mélisande (rôle-titre),Orphée de Gluck, L’Incoronazione di Poppea (Nerone) à Vienne, Le Nozze diFigaro (Cherubino) à Aix-en-Provence, Giulio Cesare (Sesto) à Amsterdam,Carmen. Au Festival de Salzbourg, citons Carmen (rôle-titre), Don Giovanni(Zerlina), Idomeneo (Idamante) et Così fan tutte (Dorabella), avec Simon Rattle. Au Metropolitan Opera de New York, elle a également incarné Mélisande, Varvara de Katia Kabanova, Cherubino, Dorabella et Idamante, et s’est produite dans La Cenerentola à Covent Garden.
Ses apparitions en récital la conduisent à Londres, Paris, Bruxelles, Berlin, Amsterdam, Vienne, Hambourg, Lisbonne, Prague, Copenhague, Tokyo, San Francisco, New-York, ainsi que dans les grands festivals internationaux, comme Salzbourg, Munich, Edimbourg ou Aldeburgh. Elle y collabore avec des pianistes comme Daniel Barenboim, Yefim Bronfman, Malcolm Martineau, András Schiff ou Mitsuko Uchida.
En concert, elle collabore avec la plupart des grands orchestres du moment sous la direction de chefs tels que Sir Charles Mackerras, Sir Simon Rattle, Mariss Jansons, Gustavo Dudamel, Daniel Harding, Bernard Haitink, James Levine, Nikolaus Harnoncourt, Jiří Bĕlohlávek, Sir Roger Norrington et Marc Minkowski.
L’ensemble instrumental La Cetra‐Barockorchester-Basel a été fondé à Bâle, Suisse, en 1999. Son nom vient de l’intitulé des douze concertos pour violon opus 9 d’Antonio Vivaldi, publiés à Amsterdam en 1727, « cetra » étant une lyre, l’instrument d’Apollon et d’Orphée. Sous la direction artistique et musicale d’Andrea Marcon depuis 2009, il s’est très vite établi comme un des meilleurs orchestres baroques de nos jours. Il se produit chaque année dans les plus grandes salles et festivals internationaux avec des artistes comme Magdalena Kožena, Giuliano Carmignola, Patricia Petibon et bien d’autres. Les succès internationaux ainsi que les nombreux enregistrements radiodiffusés et gravés sur CD, dynamisent ce jeune orchestre.
Le programme du concert toulousain intitulé « Con che soavi accenti » est conçu autour de quelques extraits d’œuvres vocales et instrumentales de Monteverdi et de ses contemporains. Il illustre parfaitement les nombreux aspects novateurs qu’engendra la réforme « mélodramatique ». Il donne un éclairage intéressant sur la mise en œuvre de ces avancées décisives autour du concept de « musique baroque » pratiquées en Italie dans la première moitié du XVIIe siècle et qui influenceront toute la musique européenne pendant de très nombreuses années.
Serge Chauzy
Une Chronique de Classic Toulouse
Les Arts Renaissants
mercredi 26 mars 2014 à 20 h 30 – Eglise Saint-Jérôme de Toulouse