C’est la vie un film de Julien Rambaldi
Pour son troisième long métrage, Julien Rambaldi met en scène cinq couples sur le point d’avoir un enfant. Ils vont tous se rencontrer dans le même hôpital pour nous jouer une véritable comédie humaine pleine de tendresse, de larmes et de rires.
Dominique, sage-femme historique de cet hôpital, prend sa retraite ce soir. Mais de bon matin elle fait connaissance avec Antoine (Nicolas Maury dans un rôle très en retrait faut-il préciser), le nouvel obstétricien, frais émoulu de ses études, un brin sûr de lui et de l’autorité naturelle que lui donne son diplôme… C’est justement le jour que vont « choisir » cinq parturientes pour donner le jour à leur bébé. Ces cinq femmes ont des parcours de vie bien particuliers qui vont donner l’occasion au réalisateur de filmer une véritable comédie humaine dont le fil rouge ne sera autre, après bien des difficultés, que l’improbable duo Dominique et Antoine. Passons rapidement sur une séquence aussi liminaire que dispensable qui nous montre comment ces dames sont tombées enceintes… C’est la suite qui est intéressante. Il y a d’abord Chloé (Florence Loiret-Caille) qui ne veut absolument pas accoucher sans son mari Guillaume (David Marsais) à ses côtés. Sauf que celui-ci est à l’autre bout de la France… Nous rencontrons ensuite Sophie (Alice Pol) qui est enceinte à la suite d’une rencontre internet avec une dénommé Jérôme (Tom Leeb), perdu de vue depuis plus ou moins 8 mois et arbitre de foot ball. La séquence est à hurler de rire ! Il y a Estelle (Sarah Stern) qui, elle aussi, veut accoucher en présence de son mari Jean-Baptiste (Antoine Gouy), lequel apprend à ce moment –là le décès de son père mais souhaite lui cacher alors que sa belle-mère transforme la chambre d’hôpital en succursale de Katmandou. Manon (Léa Drucker) est PDG d’une entreprise de lancement de satellites, clé de voûte de toute l’industrie aérospatiale française. C’est pile le moment de faire signer un méga contrat avec les Qataris. Son mari Nathan (Youssef Hajdi) va tenter de mettre de l’huile dans les rouages. Et pour finir, il y a ce « trouple » composé de Lan (Mélodie Richard), sa compagne Clémentine (Fadily Camara) et le géniteur Gaëtan (Thomas Scimeca) qui se verrait bien en papa-poule.
Sous le regard attentif, plein d’empathie et de savoir, d’expérience et d’humaine compassion de Dominique, magnifique, somptueuse, émouvante Josiane Balasko, tout finira bien. Grâce à une mise en scène subtilement dosée entre émotion et rires aux larmes, un montage précis, des dialogues incisifs et des comédiens au top, C’est la vie s’inscrit dans le genre choral de la comédie sociale capable d’aborder des sujets plus que sérieux en les enveloppant dans un humour ravageur. Une réussite !
C’est en 1970, elle a alors 20 ans, que le destin frappe à sa porte en lui ouvrant celle du Splendid en remplacement de Valérie Mairesse. Elle ne le quittera plus et connaîtra avec cette troupe ses plus grands succès au cinéma. Aujourd’hui, cette fille de bistrotier yougoslave est l’une des plus grandes et authentiques actrices du cinéma hexagonal. Distribuée dans plus d’une centaine de films et séries, elle incarne avec justesse et bonheur autant le drame que la comédie. Cette artiste, car elle en est une véritable, vient de recevoir un César d’anniversaire en 2021, récompense attribuée pour la première fois et venant saluer l’ensemble de la troupe du Splendid. Ce n’est pas pour dire, mais elle mérite bien mieux !