Le 12 novembre prochain à 20 h l’Orchestre national du Capitole retrouvera le chef d’orchestre américain Robert Trevino qui avait animé, le 27 novembre dernier, une Happy Hour consacrée à Gustav Mahler. De nouveau invité à diriger à Toulouse, Robert Trevino partagera le programme de ce concert avec la jeune pianiste Marie-Ange Nguci, née en Albanie et qui fut l’élève de Nicholas Angelich au Conservatoire de Paris.
Après avoir remporté le Prix de direction d’orchestre James Conlon à l’Aspen Music Festival and School, et avoir été chef d’orchestre associé de l’Orchestre symphonique de Cincinnati et de l’Opéra de la ville de New York, Robert Trevino a fait sensation sur la scène internationale au Théâtre Bolchoï en décembre 2013, en dirigeant, à la dernière minute, une nouvelle production de Don Carlo de Verdi. Au cours des dernières saisons, en Europe, le chef américain a travaillé avec l’Orchestre symphonique de Londres, l’Orchestre philharmonique de Munich, l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre symphonique de Vienne, entre autres. Il a dirigé l’Orchestre de Cleveland, les orchestres symphoniques de San Francisco, Toronto et Détroit, et la nouvelle production d’Eugène Onéguine de l’Opéra national de Washington. Il est actuellement directeur musical de l’Orchestre national basque en Espagne, principal chef invité de l’Orchestre Sinfonica Nazionale della RAI et conseiller artistique de l’Orchestre symphonique de Malmö en Suède.
Le 12 novembre prochain, Robert Trevino dirigera à Toulouse la Rapsodie espagnole de Maurice Ravel ainsi que le poème symphonique de Richard Strauss Une vie de héros. En outre, il accompagnera Marie-Ange Nguci dans la Rhapsodie sur un thème de Paganini, de Serge Rachmaninov.
Pianiste précoce, Marie-Ange Nguci a obtenu son Master de piano avec la mention Très Bien à l’unanimité au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) en 2014, à l’âge de 16 ans, avant d’y recevoir le Diplôme d’Artiste Interprète de piano en juin 2016. Elle poursuit actuellement ses études en Doctorat d’Interprète de la Musique, ainsi qu’en Master d’Analyse musicale et Musicologie, au CNSMDP et à l’Université de Paris-Sorbonne. Une année passée à l’Universität für Musik und Darstellende Kunst de Vienne lui permet également d’étudier la direction d’orchestre. Elle est par ailleurs titulaire du Prix d’Ondes Martenot, ainsi que du Master de Pédagogie-Piano et du Certificat d’Aptitude de Professeur, décernés par le CNSMDP. Elle a obtenu de nombreuses récompenses internationales, notamment, en août 2015 le Premier Prix du MacKenzie Awards International Piano Competition de New York, ainsi que le Prix Charles Oulmont 2016.
Marie-Ange Nguci sera donc la soliste de la Rhapsodie sur un thème de Paganini, de Serge Rachmaninov. L’œuvre porte le titre de rhapsodie mais elle est bâtie en vérité sur le principe du thème et variations. Rachmaninov y enchaîne vingt-quatre variations sur le Caprice pour violon seul n° 24 de Niccolò Paganini.
Une autre rhapsodie, la célèbre Rhapsodie espagnole de Maurice Ravel ouvrira le concert. Cette suite pour orchestre composée de quatre mouvemente colorés a été écrite par Maurice Ravel en 1907. Il s’agit de la première œuvre majeure pour orchestre seul du musicien alors âgé de trente-deux ans.
La grand poème symphonique de Richard Strauss Une vie de héros complètera ce programme. Composée en 1898 et créée le 3 mars 1899 à Francfort sous la direction du compositeur, Une Vie de héros (« Ein Heldenleben ») est l’œuvre d’un compositeur de trente-quatre ans. Strauss est jeune, en pleine forme, mais il éprouve curieusement le besoin de se mettre en scène. Car le héros en question n’est autre que Strauss lui-même !
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre national du Capitole