Du 27 juin au 6 juillet 2025, la Ville rose se mettra à l’heure argentine à l’occasion de la 16e édition du festival Tangopostale. Initiations, concerts, milongas, conférences et balades patrimoniales : dix jours de fête où le tango, sous toutes ses formes, s’invite dans les rues. Rencontre avec Gerry Kenny, l’un des fondateurs de ce rendez-vous devenu incontournable.

Place Saint-Pierre © Manu Bia
Toulouse et le tango : une histoire d’amour de longue date
C’est bien connu, le tango est né sur les rives du Rio de la Plata, entre Buenos Aires et Montevideo. Pourtant, c’est à Toulouse qu’il a trouvé, en France, l’un de ses plus fervents bastions. Dès les années 1990, des associations locales s’emploient à faire vivre cette danse populaire, jusqu’à ce qu’en 2009 naisse officiellement le festival Tangopostale.
« Ainsi, Toulouse apparaît un peu comme la ville référence du tango en France, également par la mémoire de son icône, Carlos Gardel », surnommé le roi du tango argentin, rappelle Gerry Kenny, adhérent de la première heure et figure centrale du projet, de ce festival au nom décomposable.
Tangopostale : un pont culturel entre Toulouse et Buenos Aires
Le nom du festival n’a rien d’anodin. « Le mot a été créé pour réunir deux idées qui étaient importantes pour nous, le tango, et l’Aéropostale », explique Gerry Kenny. Un clin d’œil à la mythique ligne aérienne qui reliait autrefois Toulouse à Buenos Aires. Aujourd’hui, disons qu’il s’agit d’un trait d’union artistique entre deux villes unies par la danse.
C’est dans cet esprit que plusieurs associations toulousaines se fédèrent en 2009 pour fonder la Fédération Internationale de Tango à Toulouse (FITT), aujourd’hui organisatrice du festival. Depuis, Tangopostale a grandi, passant de 5 à 10 jours dès 2014. Il attire désormais des passionnés venus du monde entier, et s’est imposé comme un événement culturel majeur. Le programme en témoigne.
Une programmation accessible, festive et populaire
Fidèle à ses racines, Tangopostale revendique un tango « populaire, accessible et vivant », estime Gerry Kenny. « Le tango n’est pas une danse savante. Le tango est une danse populaire, que tout le monde peut apprendre assez rapidement », insiste-t-il. Dans cet ordre d’idée, le festival multiplie les initiations gratuites, notamment sur la place Saint-Pierre.
Les amoureux de la danse pourront aussi profiter de plus de 100 heures de bal en intérieur et en plein air, avec en point d’orgue l’incontournable Eterna Milonga : une semaine entière de tango à ciel ouvert sur la place Saint-Pierre, du 30 juin au 5 juillet. Le festival s’achèvera en beauté le dimanche 6 juillet avec une grande despedida au Mas Tolosa, animée par l’orchestre Color Tango, invité de marque de cette édition. Une liste expliquera mieux les temps forts à ne pas manquer.

Color Tango
Les temps forts à ne pas manquer
• Le concert de l’orchestre Color Tango à l’Auditorium Saint-Pierre des Cuisines, le 3 juillet de 21h à 22h30. Une première en tournée depuis plusieurs années pour l’orchestre, accompagné pour l’occasion du couple de danseurs Eva Laura Madar & Santiago Giachello, d’origine argentine. Plusieurs ateliers seront à découvrir au cours du festival. Un rendez-vous clé, tant artistique que financier pour le festival.
• « Comme à la maison », un concert intime et improvisé de Sandra Rumolino & Vidal Rojas au Centre culturel Saint-Cyprien, en dialogue constant avec le public. Il se déroulera le samedi 28 juin, de 18h30 à 19h30.
• Le Café Tango à la librairie Ombres Blanches, qui proposera quatre rencontres autour de la culture du tango au cours de ce festival. « C’est aussi un lieu d’échange, où les curieux peuvent s’imprégner de la culture du tango et en apprendre toujours plus », souligne Gerry Kenny.
• Une projection de “La Rencontre” à l’American Cosmographe, le 1er juillet.
• Deux expositions à la Communauté Municipale de Santé, près de la Daurade, Samedi 28 et dimanche 29 juin, de 15h à 18h. Et à partir du 30 juin, jusqu’au 4 juillet.
• Des balades tango et patrimoine, pour découvrir Toulouse à travers ses liens tangibles avec le tango et Carlos Gardel.
Et bien plus !

Place Saint-Pierre © Andi Hop
Une culture partagée
Reconnu par l’Academia Nacional del Tango de Buenos Aires, ainsi que par les gouvernements argentin et uruguayen, Tangopostale n’est pas seulement un festival de danse. C’est un projet culturel, de transmission et de rencontre.
À Toulouse, du 27 juin au 6 juillet 2025, le tango envahira la Ville rose. Précisons par ailleurs, qu’ Il est possible de soutenir le Tangopostale.