Le 21 juin prochain, la Halle de la Machine résonnera au rythme des voix et des machines, pour la fête de la musique. Dirigé par Mino Malan, compositeur, chef d’orchestre et figure fondatrice de la Compagnie La Machine, cet événement réunira un chœur intergénérationnel et des performances musicales toute la journée, dans un espace mouvant.

Halle en Voix © Fanny Poitevin
Une fête de la musique à l’image de son lieu, car à la Halle de la Machine, tout est matière à invention. Il semblait donc naturel que la Fête de la Musique, événement national célébré chaque 21 juin, y prenne une forme qui lui est propre. « La Halle est un lieu qui amène beaucoup d’images. On peut, nous les musiciens et chanteurs, se placer, se déplacer et évoluer en fonction de la scénographie. Cela nous laisse un champ d’action gigantesque, une liberté sans fin », explique Mino Malan, compositeur et chef d’orchestre, instigateur du projet, mais aussi membre fondateur de la Compagnie La Machine, dont il est le principal compositeur depuis 1999.
C’est avec Jessie Brenac-Litzinger, directrice du chœur de l’Atelier Sonore, que Mino Malan a initié cette fête de la musique. Leur complicité artistique, née en 2018, a trouvé une résonance développée petit à petit dans ce projet festif.
Un chœur de 7 à 77 ans
Un projet festif mais à la fois collectif, en ce que le cœur du dispositif est un chœur intergénérationnel, composé d’enfants, d’adultes et de seniors, dont les prestations se dérouleront tout au long de la journée. L’ensemble vocal est pensé pour fonctionner par roulement, mixte, avec une alternance entre voix adultes le matin et participation des enfants l’après-midi. Une organisation qui tient donc compte de l’énergie et de l’endurance de chacun.
« Faire coexister autant d’expériences et d’énergies demande un sens accru de l’adaptation », souligne Mino Malan. Pour certains, ce sera même la première fois ou presque qu’ils participent à une performance publique, alors, « parfois, certains enfants en oublient même de chanter en voyant arriver le Minotaure », se souvient Mino Malan des dernières éditions, en ajoutant que c’est loin d’être un problème. Ces instants font partie de la magie du spectacle, dont le maître mot est…
…la liberté, notamment celle de mouvement. Les musiciens naviguent dans la Halle sans partition ni pupitre. Tout est su par cœur. Ils peuvent décider sur un coup de tête de changer de lieu, de morceau. La créativité est permanente, divisée en capsules musicales.

Halle en Voix © Fanny Poitevin
Une journée fait de « pastilles musicales »
Le programme ne sera pas totalement figé, il s’organisera autour de capsules artistiques, mises en scène ou improvisées, avec pour fil rouge une ambiance sonore souvent hybride. « À l’entrée, j’accueillerai les visiteurs avec un ou deux morceaux, ils seront plongés immédiatement dans un univers d’opéra mécanique, très bizarre mais à la fois chatoyant et drôle », précise le compositeur.
Parmi les temps forts évoqués avec Mino Malan, s’en suivra au cours de la journée une danse des costumes, imaginée sous les habits suspendus dans la Halle, inspirée des vestiaires miniers. « Il s’agira d’une danse verticale, chantée, à la fois inquiétante et paisible », décrit l’artiste. Un autre tableau mettra en scène une personne s’élevant sur une machine, dans un halo de fumée, accompagnée d’un chœur. Pour le reste, il faudra venir voir sur place.
Un spectacle vivant… au sens littéral
Difficile pourtant de résumer ce que sera exactement l’événement. « C’est l’une des particularités de la Halle, c’est impossible à expliquer, même avec des photos ou des vidéos. Il faut le vivre. C’est comme entendre parler de la mer ou des orages en montagne : tant qu’on n’y est pas, tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne peut pas ressentir ce que cela fait », compare Mino Malan. La Halle de la Machine, c’est un musée qui prend vie, et d’autant plus pour l’occasion de la fête de la musique, sous le signe également du groove.
Du groove dans les voix : en avant, musique !
La musique composée par Mino Malan se distingue par une rythmique toute à lui. « La plupart de mes compositions ont un fondement commun qui est le groove. Même si certaines couleurs sont classiques, il faut que ça danse. Si ça ne danse pas, ça ne marche pas », avance le chef d’orchestre.
Une ligne directrice partagée avec Jessie Brenac-Litzinger lors de la fête de la musique, avec qui la direction musicale est co-construite. « Je dirige l’orchestre, elle dirige le chœur. On compose chacun des morceaux, puis on décide ensemble », insiste Mino Malan.
Informations pratiques :
Date : Vendredi 21 juin 2025
Lieu : Halle de la Machine, 3 Avenue de l’Aérodrome de Montaudran, 31400 Toulouse
Horaires : Toute la journée, de 10h à 18h
Tarifs : Entre 6 et 12 euros, gratuit pour les moins de 5 ans
Réservation : Juste ici