Créé en juin 2008 par Michel Brun accompagné de l’Ensemble Baroque de Toulouse, le festival propose pendant trois jours des évènements autour de la musique de Jean-Sébastien Bach dans des lieux inattendus, insolites et patrimoniaux de Toulouse. Trois jours au cours desquels la musique baroque est déclinée en version jazz, cirque, flamenco, slam… et aussi baroque ! Un week-end à la portée des mélomanes et des curieux, toutes générations confondues et un succès public impressionnant ! La 17ème édition est programmée, du 6 au 8 juin 2025.
Michel Brun – Photo Monique Boutolleau –
Du vendredi 06 au dimanche 08 juin, le festival Passe ton Bach d’abord a programmé une 17ème édition tout en invention artistique liée à la musique du père de la musique occidentale.
En forme de promenade dans le patrimoine toulousain, au cœur de lieux parfois insolites, nous sommes invités à partager une nouvelle aventure avec l’œuvre monumentale du compositeur baroque.
Toujours avec autant d’inventivité et de générosité, dans un souci constant de favoriser la transmission et le partage, le directeur artistique Michel Brun qui invente une édition aux multiples facettes présente ainsi le thème de ce festival 2025 :
« À l’improviste, à la dérobée, au pied levé, par surprise… Bref, en improvisant ! Les musiciens de la période baroque étaient de fervents pratiquants de l’improvisation. On croit souvent que cette dernière est née avec le jazz, mais il n’en est rien : tous la pratiquaient à l’époque – ce qui est normal lorsqu’on sait qu’être musicien signifiait alors non seulement être instrumentiste, mais aussi compositeur, théoricien, souvent facteur d’instruments, et aussi… improvisateur. Il est assez logique qu’on l’ait oublié puisque par définition, une improvisation est faite pour disparaître aussitôt qu’entendue – sauf si, comme Chopin quelques décennies plus tard, on paye un musicien pour la noter au fur et à mesure afin de ne pas la perdre. Bach, en musicien de son temps, pratiquait bien entendu l’improvisation – sans doute s’y montrait-il excellent puisqu’on a pu dire qu’en perdant ses improvisations, on perdait la plus belle part de sa musique.
Cette édition verra l’improvisation se glisser subrepticement dans de nombreux programmes. Elle se clôturera par un événement unique : la recréation, à la Halle aux Grains, d’une Passion perdue de Jean-Sébastien Bach. »
Il s’agit de La Passion selon Saint-Marc
Le thème central du Festival
« À l’improviste, à la dérobée, au pied levé, par surprise… Bref, en improvisant ! »
Les musiciens de la période baroque étaient de fervents pratiquants de l’improvisation. On croit souvent que cette dernière est née avec le jazz, mais il n’en est rien : tous la pratiquaient à l’époque – ce qui est normal lorsqu’on sait qu’être musicien signifiait alors non seulement être instrumentiste, mais aussi compositeur, théoricien, souvent facteur d’instruments, et aussi… improvisateur.
Un week-end animé et riche en événements originaux
Du vendredi 6 au dimanche 8, une cinquantaine d’événements musicaux sont proposés dans les lieux les plus divers de la cité. De nombreux concerts sont répétés afin de permettre aux spectateurs de faire un choix qui corresponde aux goûts et à la curiosité de chacun.
Outre les multiples concerts donnés par l’Ensemble Baroque de Toulouse auxquels participeront de nombreux artistes invités, les musiques actuelles seront brillamment représentées. Cette année, la viole de gambe est mise à l’honneur…La traditionnelle Bach Balade concoctée par Joel Saurin amènera les promeneurs mélomanes entre les Carmes et le Busca.
Un programme spécifique sera présenté en exclusivité par les classes de musiciens amateurs, représentant les Conservatoires à Rayonnement Régional de Pau Béarn Pyrénées et de Toulouse.
L’Ensemble Baroque de Toulouse – Photo Benoit Michellod –
Un concert de clôture exceptionnel
Le dimanche 8 juin, à 18h30 à la Halle aux Grains sera donc révélée la reconstitution de cette Passion inédite. Il aura fallu beaucoup de chance, un travail musicologique poussé et l’acharnement d’un connaisseur passionné – Freddy Eichelberger – pour que revive enfin cette Passion selon Saint Marc. Sous la direction de Michal Brun, l’Ensemble Baroque de Toulouse est rejoint par des solistes rompus au style de Bach : Vincent Lièvre-Picard, l’évangéliste, Clémence Garcia, soprano, Caroline Champy Tursun, alto, François Nicolas Geslot, ténor, Vincent Le Texier, basse, Pierre-Yves Cras, basse.
Ce grand concert sera précédé, le même jour à 17h30 à la Halle aux Grains d’un atelier « Clefs d’écoute ». Une présentation de la Passion selon Saint Marc et de l’écriture de Bach sera accompagnée d’extraits du concert en avant-première, par Michel Brun et les musiciens de l’Ensemble Baroque de Toulouse.
Pour les curieux de la recréation de cette œuvre, une conférence de Freddy Eichelberger, auteur de la reconstitution, sera donnée le samedi 7 juin à 15h à la librairie Ombres Blanches.
A noter que ce concert de 2 h sans entracte à la Halle aux Grains sera surtitré.
Le rendez-vous est pris !
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
